Nom : Nul ne le connaît
Prénom : dans la langue des Sindar, on le connaît sous le nom d'Ulfaen
Âge : 33 ans
Race : Hommes Bruns
Langue(s) parlée(s): Langues orientales + Sindarin (pas parfaitement )
Localisation : Athrad
Lieu de naissance : Loin à l'Est
Titre ou surnom : Le Pâle
Rang : Commandant
Allégeance : Morgoth
Mon âge : 19 ans
Je fais du Rp depuis : Assez longtemps
Autre chose : Bonne journée à tout ceux qui auront lu jusqu'ici ?
J'ai besoin d'un tuteur : Non merci
J'ai lu les règles : oui oui
Caractère et physique
L'unique chose qu'on pouvait penser en voyant Ulfaen pour la première fois : sinistre. Oui, sinistre était son visage qui bien qu'il fusse d'une pâleur cadavérique était d'une beauté mortelle. Sinistres étaient ses yeux d'un jaune flamboyant qui consumaient de peur les âmes faibles qu'ils contemplaient. Cette peinture morbide était fignolée par des cheveux longs avec une teinte blanc ivoire ainsi que des lèvres bleutées, le tout ramenant encore une fois à une comparaison contrastant entre beauté froide et laideur cadavérique. On se demandait parfois même s'il faisait réellement partie du même peuple que les fils d'Ulfang car en plus de tout ce qui a été dit précédemment, il était souvent admis que le Pâle était plus beaucoup grand que la plupart des habitants d'Athrad. Plusieurs rumeurs courraient dans la région sur la nature de cette apparence, l'une incriminait la sorcellerie, une autre l'accusait d'être un démon et enfin une dernière mettait tout ceci sur le dos d'une rare maladie et c'était sûrement la plus plausible des trois.
Cette méfiance et mépris du bas peuple pour lui est accentué par son accoutrement tout à fait différent du leur, il se pare en permanence d'un long manteau de cuir teinté de jaune et de bleu qu'il a déclaré de nombreuses fois être son bien le plus précieux. Le reste de sa tenue change assez fréquemment et on peut noter qu'il apprécie les coloris sombres et le port de gants mais évite la fourrure malgré le climat parfois peu clément de la région. Malgré toutes ces particularités, il échappe aujourd'hui à toutes railleries ou injures publiques parmi les siens. Par quel miracle ? C'est très simple, il est le plus proche conseiller du Grand Chef Ulfang et il est sous sa protection et son influence pour les précieux conseils et services qu'il lui rend. Du moins c'est ce que tout le monde croit.
Car en réalité l'esprit d'Ulfaen est aussi malade que son physique, il est effectivement le conseiller d'Ulfang mais il n'est sûrement pas son vassal, il n'a qu'un seul maître et il se nomme Morgoth. Ces 3 dernières années, il n'a eu de cesse d'utiliser son influence pour corrompre le jugement de son peuple et inspirer au seigneur d'Athrad des idées mauvaises envers ceux à qui il a fait serment d'allégeance. Le Pâle n'a aucun amour pour son peuple et c'était déjà le cas avant qu'il ne traverse les Ered Luin, c'est ce qui le conduisit à prêter allégeance au Noir Ennemi et aujourd'hui il œuvre pour que les siens suivent son chemin pour grossir les rangs d'Angband.
Il cache une longue lame noire dans un fourreau sanglé à sa hanche mais ses plus terribles armes sont le mensonge, la perfidie et les subterfuges qui naissent de son intelligence malveillante et qui ont corrompu une grande partie du royaume d'Ulfang, mais certaines de ces réflexions ne sont pas que pures inventions. Il déteste et méprise au plus haut point la création d'Eru et va œuvrer jusqu'à sa mort pour qu'elle connaisse un nouveau Roi.
Histoire
Il fut un temps où ceux que l'on nomme désormais les orientaux n'avaient pas encore traversé les Montagnes Bleues, vivant dans des contrées sombres, lugubres et délaissés par les puissants seigneurs elfes du Beleriand. Parmi l'un des nombreux hameaux de fortune où ceux-ci s'établissaient de manière tout à fait nomade, naquit un enfant comme on n'en avait jamais vu et malheureusement cela n'était pas entendu de bonne manière. Il n'était pas brun, jaune, mat ou basané comme on pouvait l'attendre d'un de sa race mais blanc comme la neige, si pâle que la sage femme ayant assisté à l'accouchement a cru que l'enfant était mort né avant que celui-ci ne se mette à pleurer. Au début on crut à un simple métissage avec un autre peuple d'hommes comme on en voyait souvent après le passage de marchands par exemple, mais ces doutes furent vite balayé : quand l'enfant était exposé à la lueur du jour, il était instantanément pris de nausées, de vomissements et si il n'était pas rapidement lourdement couvert il se pouvait même qu'il commence à saigner du nez. Très vite les anciens du clan virent ces signes comme une malédiction, un mauvais sort ou pire que tout ça , la naissance d'un monstre qui condamnerait leur bon vivre. On demanda très vite à la mère de l'enfant de l'abandonner dans ses jeunes années, mais ne pouvant se résoudre à abandonner sa chair elle lutta pendant de nombreux jours pour obtenir le droit de l'élever seule sans toutefois qu'elle n'attende aucune aide de personne pour leurs deux bouches, seul le droit de suivre le clan leur serait accordé. L'enfant de la lune comme on l'appelait dans le village n'avait même pas encore l'âge de s'en doutait, mais déjà tous le détestaient et le méprisaient.
Par contrainte, sa mère l'éleva donc seule du mieux qu'elle put dans l'isolement le plus total, il passait ses journées à l'intérieur d'une tente et lors des voyages il était drapé de plusieurs couches de vêtements que sa mère lui donnait parfois au hasard parmi sa propre garde-robe pour l'empêcher de se sentir mal. Il ne pouvait jouer, communiquer et s'épanouir que dans cette bulle : une tente avec sa mère. Son seul loisir était d'essayer de déchiffrer de drôles de papiers que sa mère lui apportait à chacune de ses sorties, elle lui racontait que c'était les sons des paroles qu'ils prononçaient mais que contrairement à ceux qui sortaient de leur bouche, ces paroles ne se perdraient jamais dans le vent et avaient donc une valeur inestimable.
Cette valeur, cette richesse, il chercha donc à la faire sienne, comme un papillon attiré par la seule lumière qu'il entrevoit dans la nuit. A force d'acharnement, il réussit à faire de ces lettres, des mots. De ces mots, des phrases. De ces phrases, des histoires. Un jour, sa mère réussit à obtenir ce qu'on pourrait appeler une audience avec les anciens pour leur montrer le « don » très rare de son enfant. Il aurait pu servir à compter les troupeaux, lire et envoyer des messages, mettre par écrit certaines de leurs traditions mais bornés que ces vieux fous étaient ils refusaient de prendre ce qu'ils considéraient être un cadeau empoisonné, l'un d'eux dit même que le démon voulait les tenter de se donner à lui en acceptant ce présent. Pour sa complicité, la mère fut cette fois bel et bien exilé avec son jeune enfant.
La mère et son flocon de neige était désormais réellement seuls. Elle n'abandonna pas et chassa seule du mieux qu'elle put des gibiers souvent bien maigres dont elle donnait la plus grande part à son enfant, dans ses pérégrinations il arriva de rares fois qu'elle trouvât quelques écrits que son enfant s'empressait de déchiffrer pendant tout son temps libre. Ce train de vie continua deux ou trois ans, jusqu'à ce qu'après une de ses sorties, la mère de l'enfant ne revint pas. Il ne réalisa donc pas encore ce qui s'était produit et il attendit 3 jours entiers sans rien faire, jusqu'à ce que la faim et la soif le poussent à affronter un monde qu'il n'avait jamais connu. Très vite dans la région et pendant de longs mois, on entendit parler d'une bête à forme humaine qui sortait la nuit pour dévorer les jeunes enfants où égorger le bétail, en réalité la seule chose dont le jeune garçon était en mesure de se nourrir avec ses maigres forces étaient les rats et les chiens traînant autour des campements dont ils osaient à peine s'approcher.
Un jour il vit un livre et sa passion brûlante pour ce met bien trop alléchant le firent repérer par les gardiens du camp, ils le forcèrent à fuir, le traquèrent et le coincèrent bientôt dans une grotte où l'enfant s'enfonça tellement avec son trésor qu'il n'en trouva lui même jamais la sortie. Perdu, il n'eut que les rats et son trésor comme compagnie pendant de nombreuses années. Pendant son séjour dans les ténèbres il lui arrivait que les ombres se mettent à lui parler quand il pensait à sa mère et aux gens de son village.
« Ils t'ont trahi »,
« Elle t'a abandonné »,
« Le Soleil et sa lumière t'ont condamné » faisaient partie des nombreuses phrases qu'ils entendaient à longueur de journées.
Ces pensées se transformèrent très vite en haine en accord avec les conseils que lui avaient prodigués les ombres, mais maintenant les ombres lui offraient un pouvoir plus grand encore,
« Embrasse les ombres mon enfant, que t'a donné la lumière jusqu'à maintenant ? Rien sinon la mort. Fais de moi ton protecteur et je te couvrirais d'un manteau qui te permettra de défier cette hideuse lumière. » Ce fut la dernière et seule proposition dont il se souvînt car ce fut celle qu'il accepta, il tendit ses bras vers les ombres, un gigantesque colosse noire en surgit soudain gracieusement et enfila à ce qui ressemblait désormais plus à une créature, un manteau bleu nuit tissé d'or. Une fois couvert de celui-ci, la maigreur cadavérique de son porteur se changea en musculature athlétique, ses yeux gris et aveugles retrouvèrent leur flamme, c'était comme une seconde naissance. Trois étoiles couronnant le front du colosse illuminèrent soudain la grotte et alors qu'il conduisait lentement son protégé vers la sortie, Morgoth lui dit :
« Vois et souviens toi comment moi, Morgoth, je t'ai sauvé de cette vile lumière et guidé vers la vrai paix parmi les ombres de ce monde. Car un jour, tu guideras les tiens vers moi comme je t'ai guidé. »
On ne revit ensuite jamais cet enfant de la lune, il était mort dans cette grotte et ce qui en ressortit était à peine humain.
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Quelques années plus tard, un homme déclarant avoir voyagé vers l'ouest se présenta au seigneur des seigneurs des peuples d'orient, le Chef Ulfang et lui présenta ses respects en lui priant de bien vouloir le prendre à son service. Très vite on trouva une grande utilité en ses nombreuses connaissances, il comprenait parfaitement tous les dialectes utilisé par les peuplades d'orient et était plus capable que plus vieux des érudits à disposition de n'importe quel clan. Il n'eut guère de mal avec tout ce que son Maître lui avait appris à atteindre rapidement son but, celui qui officiait comme le Seigneur des Hommes Bruns l'accueillit sans trop de méfiance dans son cercle le plus restreint.
Avide de profiter des connaissances et du savoir de celui-ci qu'il croyait être son ami, Ulfang vit son esprit se faire empoisonner d'années en années. Sa voix trouva rapidement le chemin des ambitions et des envies les plus viles du chef oriental et très vite il lui offrit des promesses de terres riches et d'immenses maisons de pierres à l'ouest. Pour obtenir cette demeure éternelle pour sa lignée le chef nomade n'avait qu'une seule chose à donner : son cœur, celui de ses enfants et de sa future armée pour le Dieu Morgoth.
Les années qu'Ulfaen avait mis à profit pour affaiblir l'esprit d'Ulfang par sa voix suffirent à lui faire plier le genoux quand il contempla de ses propres yeux l'ombre du Seigneur de Tout. Mais tout ceci ne devait pas être révélé avant de nombreuses années comme Morgoth l'avait dit à son pion. Comme prévu initialement, le peuple d'Ulfang traversa donc les Ered Luin et rencontra pour la toute première fois ceux qu'on nomme les Noldor, sous les conseils d'Ulfaen, Ulfang prêta allégeance à l'un des fils de Fëanor, Caranthir. Le Pâle eut un plaisir sournois à contempler ce si fier chef de clan se parjurer de la sorte devant lui en prêtant faussement serment à l'ennemi d'Angband. Dès lors il n'eut de cesse de continuer le travail accomplit sur le Seigneur d'Athrad sur les hauts dignitaires de son peuple, il fallait que tout se déroule comme prévu pour son maître...
©Finrod pour le Seigneur des Silmarils: l'Ombre de Morgoth