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L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres]

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Maedhros
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MessageSujet: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyJeu 2 Juil - 16:35


Le souffle des Ered Engrin avait porté son lot habituel de pestilence en provenance des terres souillées du nord du Beleriand. Il avait traversé le Lothlann et survolé les collines de la Marche pour assiéger la dure Himring et terrasser Eldar et Edain dans leurs chaumières rustiques, frémissants. Il avait apporté des orages glacials, des tempêtes de poussière et même, cette année-là, des blizzards plus violents que jamais. L’Ennemi avait-il voulu faire savoir que sa défaite à la Ramba Formen n’avait été qu’une perte négligeable qui ferait murir sa haine, lentement, profondément, jusqu’à ce qu’il réclame la Marche par les vents, les lames ou les flammes ?

Un drapeau pourpre et violet cédait le passage à ces vents insidieux qui s’étaient frayé un chemin jusque dans le donjon de la forteresse, tantôt valsant, tantôt s’inclinant, mais jamais immobile, alors que le rude hiver nordique réclamait son dû. Comme les pierres qui formaient les murs, les sentinelles et les gardes parsemaient de leur immobilisme l’inconfortable hall de leur seigneur, pratiquement absorbés dans le décor. Le bruit des charrettes, la clameur des ouvriers et la voix des contre-maîtres n’étaient que des gémissements étouffés par les vents alpins qui résonnaient pour emplir la salle du trône. Un bien froid orchestre. Une stoïque mélodie pour les Enfants d’Iluvatar et leur destin figé dans les sphères d’Ëa. Où était donc rendue l’innocence cristalline des Premiers Éveillés ?

Comme un rossignol qui brisait le silence d’une clairière desséchée et lunaire, des pas agiles et pressés s’étaient imposés en triomphe percussif, comme un soliste assoiffé de gloire devant une foule endormie. Ainsi, un garde brisait la parfaite symétrie du hall en se tenant dans le portail, sous une arche qui avait probablement été taillé au prix du sang dans la neige et la poussière. L’air grave, mais parfaitement naturel dans ce milieu étranger à la paix, le fidèle serviteur fëanorien avait accompli sa mission et attendait que son seigneur le renvoie dans l’hostilité de la Marche. Bientôt, il serait de retour sur son humble espace rectangulaire où il garderait inlassablement une herse, un royaume, ses frères.

- Qu’ils entrent. Leurs hommes restent dehors.

La brise venait de faire virevolter une longue mèche de bronze, qui s’effondra sur la cape vermeille comme une femme sur de longs draps rouge vin. Un amputé restait de glace dans ce monde à son image.

- Affectez nos meilleurs espions à leurs délégations. Ils les suivront à travers tout le Beleriand et jusqu’à leurs couchettes.

Un pas lourd et innocent, celui d’un Adan, accompagné de la fine mélodie de la démarche d’un Premier Né, avaient mené deux singuliers personnages sur le long tapis qui se déroulait comme des landes devant le siège du roi de la Marche. Maedhros ne fut pas un assez habile discoureur pour cacher son ennui, mais les quelques salutations qu’il offrit aux visiteurs auraient peut-être réussi à tromper un aveugle.

- Mae govannen. Le froid se fait plus vicieux que l’an dernier, je ne le crains.

Le sourire forcé de Maedhros s’éclipsa, comme un récit qui se termine trop vite. L’austérité du mur et du trône absorba celle du visage de leur souverain, comme pour réordonner le tout. L’illusion était parfaite.

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Freyr
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyVen 3 Juil - 13:40

Liaisons des trois seigneurs
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Après un long voyage depuis Praag, Freyr avait hâte de quitter le doux confort de son trône. Cependant, il ne s’attendait guère à affronter pareille tempête chez son voisin. Le froid et la neige venant des monts plus au Nord laissaient le vaste paysage couvert d’un blanc immaculé.
Si les hommes qui accompagnaient Freyr étaient plus habitués à la canicule et à la chaleur de l’été, ils ne craignaient pas pour autant le froid. Les chevaux halenant comme jamais auparavant, il n’était là pas question de ménager ses efforts. Une fois à destination, les montures auraient droit à un repos qui durerait le temps que leur hôte les accueille. Si toutefois le bon seigneur de la Marche comptait bien sûr prêter ses écuries, ce qui n’était pas en soit chose acquise.

Après avoir escaladé montagnes et collines, le groupe se reposait un instant sous l’ombre d’une grande falaise. Les chutes de neiges laissaient place une heure durant à la grêle. Avec le vent, les morceaux de glace venaient à se mouvoir telle une armée brandissant ses lames vers quiconque s’opposerait à elle. Les cheveux sous des arbres, non loin d’eux à leurs sabots se trouvait le timide feu de camp. Monté à la hâte par des membres de la garde, le feu était tout juste capable de vivre par pareil temps. Les mains au-dessus de ses flammes, les orientaux venaient à se réchauffer comme ils le pouvaient.
Mais un homme faisait bande à part. Ayant déjà vécu pire condition que celle-ci, le froid, la chaleur, les ténèbres ou bien la lumière n’étaient rien pour ce sauvage qui avait finalement posé une couronne sur sa tête. Au bord de ce qui était une falaise pas plus chute qu’une dizaine de mètre. Il observait déjà la route à prendre. Et malgré la tempête en cours, il parvenait à percevoir un bout de la route que les elfes avaient construit.
Une passait et enfin le groupe de soldats pouvaient se remettre en route. C’était donc sans attendre qu’ils se rendissent à dos de cheval vers la forteresse de Himring, demeure de Maedhros, fils de Fëanor. Le prince des orientaux et chef du clan Ulfang n’avait jamais eu l’honneur de rencontrer un personnage aussi notable que celui-ci. Toutefois, quelques rumeurs à son sujet lui étaient parvenues, rumeurs parfois floues parfois trop précises. Il était donc difficile de démêler le vrai du faux sans avoir eu la chance de rencontrer le personnage en face à face. Dans un gage de respect, Freyr amenait avec lui quelques produits de ses terres, les meilleures et bonnes choses issues de l’agriculture et de l’élevage en Thargelion.
Gram sur le dos de Freyr n’était pas à sa hanche afin de ne pas recouvrir le joyau des nains de boue et de neige sale. Aussi l’épée se devait d’’être présentable, car elle symbolisait la confiance entre le clan de Freyr et le peuple des nains à l’Est. Et enfin après plusieurs heures à chevaucher à vive allure, le palais était visible. Se présentant à la porte, ces dernières ne tardaient pas à s’ouvrir. Là dans la cour de la forteresse au pieds du palais de Maedhros se trouvait un autre groupe. Les membres de ce groupe n’étaient ni des nains ni des hommes. Et d’après leur taille on pouvait facilement deviner qu’il s’agissait-là d’elfes.
L’escorte plus importante que pour Freyr, il était clair qu’en Beleriand les elfes avaient bien plus de moyens que les pauvres hommes de l’est. Hommes qui étaient parmi les pauvres de tout le continent. Alors que Freyr comptait bien rentrer voir le dirigeant des lieux avec ses hommes, ces derniers étaient invités à rester dehors dans le froid. Au moins il leur avait été proposé de rester près des écuries afin de ne pas avoir trop froid.

A l’intérieur Freyr était accompagnait du chef des elfes dont il ignorait tout à son sujet. Avançant jusqu’au plus proche de Maedhros, l’ambiance de la salle était particulière. On ne sentait pas la chaleur des elfes comme par ailleurs, était-ce peut-être les conséquences du froid qui s’abattait sur les lieux.  Et bien que parlant le sindarin, Freyr préférait rester dans son dialecte local afin de ne pas risquer de commettre un impair.

-Je vous remercie pour cette accueil Seigneur Maedhros. J’ai là avec moi quelques présents à vous soumettre si je puis me permettre ?

Freyr présentait alors ses présents au maitre des lieux avant de laisser le deuxième elfe s’exprimer.

 
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyVen 3 Juil - 22:31

Les blanches terres de Maedhros ... cela faisait longtemps que je n'étais pas venus ici, plongé dans ma mélancolie en Gondolin, j'avais arrêté mes voyages dans tout le Beleriand et maintenant me revoici en ce lieu.

Ma dernière fois en ce lieu fut, enfin, ces terres plus que ce lieu ... c'était lors de Dagor Bragollach et j'étais heureux de ne plus arpenter ce sol maudit.
Et pourtant ... pourtant me voila ici a nouveau ! Accompagner de quelques hommes parmi mes plus fidèles et confiant, me voici dans les Marches de Maedhros, chef des fils de Fëanor pour parler. Et qu'elle discussion ! Car j'étais ici, non pas en tant qu'Araekin, fils d'Ingwë et héritier a sa couronne, mais Araekin, seigneur de la Maison des Deux Arbres de Gondolin, et représentant de la cité au nom de Turgon.
Une bien étrange façon de me retrouver en ce lieu, mais après tout ...

Je passais sans trop de soucis les postes frontières, je n'avais que peu de confiance envers les fils de Fëanor, mais je ne craignais pas non plus qu'ils m'attaquent. Nous étions tous alliés d'infortunes en ces terres de conflits, si les elfes commençaient a tué des elfes - quoiqu'ils l'avaient déjà fait en Valinor - jamais nous ne gagnerons ici.

Comme toujours, je portais le long manteau de ma maison, une long étoffe de tissu elfique bleu-nuit, parsemé de fil d'argent formant de légères étoiles. Je portais l'armure blanche, tout comme mes gens et mes deux faux de guerre, accroché dans mon dos par un système de lanière peu commun mais fort commode.

Je put voir alors un homme, un homme dont le physique et la tenue, me fut aisé a reconnaitre, il était l'un des hommes de l'Est. Mais de qu'elle maison ? Aucun idée, je connaissais bien trop peu ceux de l'Est pour le savoir.
Des hommes, ceux de la maison de Haleth et les Druedain étaient mes amis et mes plus grandes connaissances, quelques peu ceux de Hador et de Bëor dont je connaissais le Taliska, leur langage. Mais ceux de l'Est étaient encore un mystère pour moi que je souhaitais découvrir.

Calmement, à faible voix, j'invitais mes gens a se montrer aimable envers ces Edain, peut-être pourrions nous en faire nos amis. J'inspectais quelque peu, celui que j'estimais et devinais être leur chef par sa présence au sein du groupe, sa tenue et son allure.
Et j'eus raison, car en arrivant à l'endroit où se trouvait Maedhros, il était celui qui fut invité a entrer.
Les gens de Maedhros me demandèrent ainsi à moi seul d'entrer, ce qui ne me dérangeais pas et je laissais mes hommes faire à leur guise.

En entrant, je découvris un lieu austère, bien loin des halls de Gondolin, on y reconnaissait l'emprunte elfique que j'avais put trouver a Formenos par le passé. Une époque lointaine hélas, même pour mes yeux d'eldar.

- Mae govannen. Le froid se fait plus vicieux que l’an dernier, je ne le crains.

-Je vous remercie pour cette accueil Seigneur Maedhros. J’ai là avec moi quelques présents à vous soumettre si je puis me permettre ?

-Mae govannen, Ar-Maedhros. Je me présente humblement à vous, seigneur de la Marche, il faisait longtemps depuis la dernière bataille. Je vous viens ici en tant qu'envoyer de la cité caché, néanmoins, je vais permettre a votre invité Edain dont je ne parle pas la langue de s'exprimer a vous en premier, puisqu'il semble en avoir le désir.

Je me présentais, abaissant légèrement le buste, j'étais prince héritier tout de même, mon rang ici, auprès de Turgon était dérisoire en comparaison de mes titres en Valinor, héritier des vanyar et du peuple eldar lui-même.
Mais Maedhros était Roi de la Marche, alors je le respectais, comme ses titres le demandais.


Spoiler:
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Maedhros
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyVen 3 Juil - 23:18



Le spectacle était donc commencé. Deux étrangers à l’allure inadaptée aux landes de la Marche, avec leur discours de seigneurs et leur révérence fabriquée se tenaient dorénavant Maedhros, faisant de lui un roi le temps d’une prosternation. Le fils de Fëanor se demandait si ces voyageurs intrépides avaient souffert de leur voyage, si le froid les avait presque forcés à rebrousser chemin et si les cendres de la plaine leur avaient porté terribles augures. Généralement, le mouvement se faisait dans l’autre direction, du nord vers le sud et ni les Elfes, ni les Hommes, mis à part les avides commerçants, ne trouvait en eux la motivation de gravir les collines ou de virer leur visage vers les plus si lointains Thangorodrim. Il y avait quelque chose de singulièrement divertissant dans la venue de ces émissaires.

Le seigneur des lieux, accoudé sur son trône, ne décollait pas son regard des deux hommes. Le premier à s’être exprimé avait posé devant lui ce qu’il affirmait être des présents. Maedhros prit donc un moment pour observer ses mouvements, écouter son parler et évaluer sa stature. L’Homme avait l’étiquette d’un seigneur et un parler qui était familier aux oreilles du roi : un des Hommes des royaumes vassaux de son frère Caranthir dont plusieurs représentants habitaient aussi la Marche. Il devait avoir une demande à faire au sujet des siens, peut-être une de ces requêtes de troupes assez fréquentes. Maedhros sonda son esprit et y vit une étrange flamme, une profondeur obscure et une ambition déconcertante. Il devait être connu de Caranthir. Cet Homme avait plus d’un meneur que d’un esclave.

L’autre, alors, l’autre était étrangement connu de Maedhros. Quand ce dernier lui adressa la parole, le seigneur de la Marche reconnut une ancienne musique, comme le timbre de souvenirs d’une autre époque. Il s’agissait d’un Elda, mais pas un de ceux qui avait traversé le Belegaer ou par la voie mortelle du nord. Comme arrivé de nulle part, un lointain cousin se tenait devant lui, sans afficher ses véritables couleurs. Mais il y avait une lumière radieuse, comme cristalline sur son visage. L’homme avait connu la guerre et la mort, mais son éclat ne s’était pas tari comme celui des gens de la Marche. Quelle était cette mélodie qui décorait ses mots ? Maedhros comprit tout de suite que quelque chose se tramait et que cette rencontre cachait un trésor ou une malédiction.

La cité cachée. Voilà une bien étrange apparition. Voilà qui ajoutait à la surprise du fils du roi quand ce dernier énonça le lieu de départ de son voyage. Des brumes, Turgon envoyait des émissaires dans le Beleriand pour discuter avec ses seigneurs, alors que personne n’avait vu ses étendards depuis son départ de Vinyamar. Alors que le Dorthonion n’avait eu le moindre signe de vie de lui, que des Elfes et des Hommes avaient attendu des renforts en vain pendant des semaines. Maedhros, au nom de son amitié pour Fingon, se retenu de ne pas chasser cet émissaire de sa forteresse sur le champ. Calmement, avec la même politesse dont il avait fait preuve envers son homologue, il attendit d’en savoir plus sur ce que Turgon pouvait bien quémander aujourd’hui. En revanche, pour un roi qui se cachait, Maedhros n’avait pas beaucoup de paroles à offrir.

La pluie battait la roche à l’extérieure et le vent alourdissait le silence que laissait planer Maedhros. De glace, le maître des lieux ne retourna pas à ses interlocuteurs les salutations habituellement espérées. Il fit signe aux gardes de saisir les présents offerts par l’Homme et de les lui amener, ce qu’ils firent, puis les déposèrent au pied du trône.

Dans son royaume de silence et de gris, Maedhros était comme un pic au sommet d’une insurmontable montagne. Ici, la pluie, le froid et la solitude et lui obéissaient et le grand roux valsait avec l’immobilisme depuis nombre de tristes années maintenant. Ce n’était pas seulement sa présence et sa stature de géant qui pesaient sur ses visiteurs, mais tout l’air ambiant et les éléments qui fermaient leur étreinte sur les intrus.

Une porte claqua quelque part. Le vent attendait avec impatience, mais le silence perdura.
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Freyr
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptySam 4 Juil - 11:18

Liaisons des trois seigneurs
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De grande bonté ou de grande curiosité, le maître des lieux attendait que le deuxième visiteur vienne à se présenter. Cela pouvait être perçu comme un manquement à l’honneur de ne pas répondre à Freyr, mais le garçon ne voyait pas les choses ainsi. D’autant qu’il n’avait comme titre que celui de Prince des orientaux, un titre à moitié faux à moitié vrai. Car, s’il était vrai que son pouvoir s’étend sur ce qui fut il y a peu le clan d’Ulfang et aujourd’hui le clan de Freyr. Il n’avait pas pour autant le contrôle sur le clan oriental au Nord de ses terres, c’était cela même la raison de sa présence.

L’elfe à côté de lui n’était pas sans un certain charisme. Et aussi étrange que cela puisse être, celui-ci ne parlait pas le même langage que Freyr. Peut-être alors faudrait-il user du sindarin pour ne pas le laisser hors de propos. C’était-là une vraie question que se posait le prince. D’une part il ne fallait pas le mettre à l’écart, mais d’autres part cela révélait le fait que Freyr puisse comprendre, parler et écrire dans cette langue peu répandue chez les hommes de l’Est pour ne pas dire inexistante.

Dans sa bouche venait à sortir plusieurs propos assez curieux pour les oreilles de l’oriental. Il parlait d’une bataille à laquelle Freyr n’avait pas participé et dont il savait peu de choses à son sujet. Il évoquait aussi, une cité cachée. Une cité elfique sans aucun doute, mais en quel lieu ? Se demandait Freyr.
Après cette courte intronisation des deux visiteurs, le seigneur de la Marche venait à effectuer un geste ou deux. Des gardes alors venaient saisir les présents originaires du Thargelion. Les présents en question n’étaient pas dignes d’un roi, mais c’était là la meilleure chose que pouvait faire le peuple oriental. Des fruits et des légumes de diverses variétés venaient orner un panier dans lequel se trouvait aussi les plus belles fleurs et plantes médicinales du Thargelion.
Plus qu’un présent, c’était aussi une démonstration des produits du pays, un avant-goût ce qui pourrait être amené plus tard au cœur d’un commerce doublement profitable.

Les gardes après avoir posés les biens, regagnaient leurs positions avant que l’ordre ne soit donné. Mais c’est alors que les bruits des bottes elfiques laissaient place à un lourd et profond silence. A l’extérieur on pouvait entendre la tempête se déchainer et Freyr ne pouvait s’empêcher d’avoir une pensée pour ses hommes, eux qui devaient vaincre le froid dans les écuries, qui certes, était bien moins immodéré qu’à l’extérieur de la forteresse.
Devant l’elfe sur le trône dont la chevelure de feu allait de pair avec son regard. Freyr ne savait pas si ses premiers mots furent bons ou mauvais. Tout comme il ne savait pas si les mots de l’elfe provenant de la cité cachée étaient eux aussi d’un bon ordre. Mais une prise de risque s’imposait, il fallait rompre ce silence. Freyr était tout de même venu sans invitation, mais non pas sans raison.

-Seigneur de la Marche, j’ai conscience que ces présents sont bien plus que modestes par rapport à votre stature. J’espère néanmoins que saurez comprendre la pauvreté dont mon peuple est accablé. Bien que sous la régence de votre frère, Caranthir, aussi nommé Cranthor fils de Fëanor et seigneur de Amon Ereb. Nous n’avons pas le même soutient que d’autres hommes dont j’ai ouïe dire leur excellent développement, toutefois ce n’est pas une excuse, car nous n’avons pas subit les mêmes tourments que la maison de Beör. Maison que vous avez généreusement acceptée parmi les vôtres et que j’ai essayé de sauver par l’envoi d’une brigade qui n’est pas revenue. Je m’excuse aussi d’être venu sans invitation, mais je tenais à m’entretenir avec vous d’un sujet qui me tiens à cœur et qui vous concerne.  


 
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptySam 4 Juil - 14:16

Je m’étais présenté, avec les honneurs dû au rang de ce « petit-cousin par alliance » et cela ne sembla lui faire ni chaud ni froid. Il n’eut aucune réaction, aucune remarque.
Maedhros contempla un long instant l’edain a mes côtés, je n’avais strictement rien comprit de son parlé, car la langue des hommes bruns m’était étrangère bien que je sois un grand amateur de langues. Mais Maedhros semblait avoir parfaitement compris ses dires, il était logique, puisque j’avais appris qu’il était proche des peuples d’orients.
Je me sentais quelque peu mis à l’écart et craignais de devoir converser un temps avec Maedhros, l’autre, attendre que l’étranger ait finis de parler dans son dialecte qui m’était inconnu. Je n’aurais qu’à contempler Maedhros, sans rien faire a part attendre… Mais de son coté, l’étranger devrait aussi subir ce genre de désagrément et j’espérais réellement qu’il parle un dialecte elfique ou un quelconque autre langage humain afin de pouvoir converser et se comprendre mutuellement.

Puis, Maedhros me regarda, tout cela, toutes ces pensées, tous cela allait en grande vitesse dans mon esprit. J’avais perdu quelque peu de la « lenteur » des eldar, prit par le feu de la passion des naugrims et des edain que j’avais côtoyé.
Je remarquais dans les yeux du fils de Fëanor, une étrange lueur, une étrange façon… Comme s’il ne me reconnaissait pas, étrange pourtant… Après tout, il vivait dans l’une des régions les plus hostiles du Beleriand et il était fort probable que ce ne soit qu’une simple erreur de sa part. Moi, prince des vanyar et du peuple Eldar, j’étais contemplé comme un simple seigneur elfique par ce petit noldor ?!
Je ne fis rien transparaître et calmais rapidement mes pensées… Je ne fis rien transparaître et calmais rapidement mes pensées… Il avait vu et vécu tant de guerre et de drames, cela, je le voyais, pas seulement sur son corps, mais dans son âme. Il avait vu et vécu tant de guerre et de drames, cela, je le voyais, pas seulement sur son corps, mais dans son âme.
Mais son esprit était atteint à un autre niveau, l’espace d’un instant, j’éprouvais une certaine peine pour l’aîné des fils de Fëanor…

Je contemplais ensuite, les quelques présents qu’avaient apporté avec eux les gens de cet humain, des biens qui étaient bien maigres et très pauvre pour un seigneur elfe de Valinor…
Mais il était vrai que les terres inhospitalières où Maedhros avait installé Himring méritait sûrement de tels présents… Vu le froid rude de l’endroit, il faudrait bien cela au moins pour qu’ils tiennent la route. Des vivres divers, quelques fleurs et plantes que je reconnus rapidement, oui, les terres d’Himring auraient sûrement besoin d’un tel cadeau, bien loin d’être aussi fertile et bel que Tumladen.


-Seigneur de la Marche, j’ai conscience que ces présents sont bien plus que modestes par rapport à votre stature. J’espère néanmoins que vous saurez comprendre la pauvreté dont mon peuple est accablé. Bien que sous la régence de votre frère, Caranthir, aussi nommé Cranthor fils de Fëanor et seigneur de Amon Ereb. Nous n’avons pas le même soutient que d’autres hommes dont j’ai ouï dire leur excellent développement, toutefois ce n’est pas une excuse, car nous n’avons pas subi les mêmes tourments que la maison de Beör. Maison que vous avez généreusement acceptée parmi les vôtres et que j’ai essayé de sauver par l’envoi d’une brigade qui n’est pas revenue. Je m’excuse aussi d’être venu sans invitation, mais je tenais à m’entretenir avec vous d’un sujet qui me tient à cœur et qui vous concerne.


Bien modestes, oui, ces présents y étaient… Mais a défaut d’être un cadeau digne d’un roi elfe, ces présents avaient au moins la qualité d’être utile, cela, Maedhros le verrait forcément.
J’écoutais avec grande attention l’humain, il parlait un sindarin correct, quoique provincial, avec un accent oriental fortement présent. Ainsi, au moins, il parlait un dialecte qui m’était connu et avait la décence de s’adresser a un seigneur elfe dans une langue de son peuple… Parler ne Quenya aurait été mieux encore, mais Thingol l’avait interdis en ces terres et Gondolin était l’un des derniers endroits où je pouvais encore parler la langue de Valinor… Mais ce quenya n’était que le quenya des noldor, pas celui des vanyar, mon peuple.

Ainsi, j’en apprenais plus, Maedhros avait bel et bien accueillis des humains d’orients dans son royaume, mais plus encore qu’une simple alliance militaire, ils vivaient à ses côtés… Il avait hélas pour moi devancé mon projet, mais il n’était pas le seul seigneur elfe qui avait gagné le respect des edains.
Ainsi, il vivait près d’Amon Ereb ? Cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu ce nom, la colline solitaire était un endroit relativement éloigné du conflit et calme d’activité…
J’éprouvais une certaine nostalgie à mes anciennes explorations, quand je parcourrais ces terres et que je pouvais découvrir librement les terres du nord, avant que Morgoth ne se mette à vomir ses troupes depuis Angband tel un raz-de-marée d’immondice.

L’humain, s’était présenté sans invitation ? Lui aussi apparemment, pour ma part, il m’était difficile de m’annoncer, je représentais Gondolin et nous nous devions de rester discrets. Bien que je ne partage pas l’isolationnisme de mon petit-cousin, il était clair que cela avait permis à Gondolin et les gondolidhrim de perdurer et de se renforcer au-delà de tout autre noldor du Beleriand.
Ainsi, je regardais brièvement l’homme, puis Maedhros, je ne me sentais pas spécialement de trop dans cette discussion. Peut-être pourrais-je ajouter quelque chose à leurs paroles lorsque cela me sera utile. Mais en attendant, l’humain avait parlé, ainsi, par politesse et convention, je laissais à Maedhros le choix de me donner la parole ou de laisser le représentant des edains continuer son offre.
J’étais, je ne le nierais pas, curieux de voir ce que pouvais offrir ce représentant des hommes d’orients à Maedhros qu’il n’a pas déjà. Peut-être plus de vivre, plus d’homme ? Peut-être bien même que je pourrais trouver aussi mon compte dans les propositions de cet homme dont je ne connaissais pas même le nom.
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyLun 6 Juil - 4:19



De la verdure. De la verdure dans des voiles et des couvertures. Voilà qui était bien singulier et qui aurait pu avoir été suffisant pour enflammer quelconque roi digne de ce nom. Il fallait bien du culot pour se présenter devant un souverain avec quelques cultures probablement moisies d’un voyage de quelques semaines. Il fallait bien de l’arrogance pour pouvoir penser se tenir devant un fils de Fëanor avec dans les mains des racines et des feuilles et espérer autre chose que son courroux. Mais il fallait aussi bien de l’audace. Il s’agissait d’une simplicité déconcertante, d’une raison propre aux soldats, aux hommes de terrain. En effet, car qu’on le veuille ou non et peu importe ce qui ornait le front, tous devaient se nourrir et tous connaissaient le prix de la faim. Maedhros vit en cet étranger, qui ne s’était toujours pas présenté, la fibre de ceux qui mettent à la main à la pâte ne font pas qu’en parler.

- Il y a déjà un bon moment que les tiens vivent dans l’enceinte de ces murs, étranger. Les sujets de mon frère n’ont pas à craindre l’hiver ou l’Ennemi à Himring.


Maedhros ordonna d’un léger mouvement de tête que les présents de son invité soit prise en charge et un serviteur accourut aux pieds de son seigneur. Lorsqu’il était toujours penché, Maedhros lança d’un ton sévère à son serviteur en sans quitter l’Oriental des yeux :

- Que ces vivres trouvent la panse des Hommes de Caranthir et de ceux de Beren dans la Maison du Silence.

Le regard du souverain se tourna ensuite vers l’Elda qui n’avait pas cligné des yeux depuis son arrivée. À l’autre extrémité de la salle, là où il se trouvait et attendait dignement, il avait l’air d’un saule dans la nuit, paisible et patient. D’abord, le roi de la Marche avait voulu lui faire faire volte-face, le rassoir confortablement sur sa selle royale et le renvoyer chez lui. Il aurait appelé tempêtes et blizzards contre ses hommes afin que ces derniers ne remettent plus jamais les pieds à l’ouest du Dorthonion. Or, Maedhros revint à la raison en se disant que si Turgon, un puissant roi et un être d’une intelligence évidente, avait envoyé quelqu’un jusqu’à ses pieds, c’était bien parce qu’il y avait quelque chose d’intéressant à dire. De plus, Maedhros se rappela toutes ces fois où il aurait bien voulu dire au frère de Fingon ce qu’il pensait de ses cachoteries qui avaient valu la vie à des milliers d’Hommes et d’Elfes.  C’était peut-être son jour de chance.

- Est-ce qu’il fait chaud à la cité cachée ? J’espère que les sujets de Turukano se portent bien !

Un sourire démesuré arborait désormais le visage du seigneur roux et son visage était crispé dans un rictus de sarcasme. Soudainement, Maedhros trouva le chemin vers les pensées de son invité, à la manière des Eldar, et y fit apparaître sa voix dans l’écho qu’il y trouva.

((Je m’occuperai de toi après m’être entretenu avec l’Homme. Ni toi, ni les tiens n’êtes les bienvenus ici.))1

Comme un tableau qui s’évanouissait, le visage de Maedhros retrouva ses airs de plaines cendre et glace. D’un geste clair, il fit signe à l’Oriental d’approcher, sachant très bien que le feu de sa présence lui indiquerait la distance à respecter. À sa taille, Eressë devait se montrer dorénavant imposante, ainsi que le talisman qui brillait sur on armure comme une constellation sur les Pelori.

- Sais-tu ce qui orne le front du Noir Ennemi du monde, voyageur ?

Et dans l’abîme de ses pupilles brillaient des fournaises calcinant chair et os, des volcans qui ne dormaient plus et dont le vrombissement ne suffisait à assourdir les cris d’âmes torturés. Mais plus brillant, plus brûlant encore ; le feu interstellaire, un feu qui consumait tout pour tout créer en mieux, en plus radieux et plus étincelant. Un brasier qui voulait naître, qui brûlerait tout sur son passage, de Formenos à Himring et éclairerait une Arda renouvelée.



1Télépathie elfique
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyLun 6 Juil - 10:51

Liaisons des trois seigneurs
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Après un examen rapide des présents plus que pauvres si l’on pense à des métaux précieux, le maître des lieux ordonnait de nouveau. Bougeant simplement sa tête et la longue chevelure ardente qui l’accompagnait, il exigeait d’un de ses sujets de venir récupérer le panier qui contenait les produits de la terre. Puis d’une simple phrase il demandait à ce que ces derniers soient apportés à la Maison du Silence. Drôle de nom pour un bâtiment elfique, eux qui avaient pour habitude de tout nommer avec tant de sentiments hautains et de joie.

On aurait pu imaginer que les légumes et fruits auraient pu dépérir avec le temps du voyage jusqu’à la forteresse solitaire. Mais il n’en était rien, que cela soit les efforts des suivants de Freyr ou bien le froid lui-même, tous avaient contribué à maintenir un certain niveau de qualité. Seules les fleurs avaient commencé à mourir lentement mais sûrement. Un détail insignifiant, car de toute façon ces dernières n’étaient point destinées à être ingérées en tant qu’aliment.

Mais un peu avant que le panier s’en aille et avant même qu’il en donne l’ordre. Le seigneur de la Marche avait tout de même signifié que les sujets de son frère étaient les bienvenues. Dire que les orientaux étaient des sujets de Cranthor n’était pas faux, mais les elfes ou les hommes qui résidaient en Thargelion n’avaient pas eu le privilège de voir sa personne depuis plusieurs saisons déjà. Ainsi il ne souciait guère de ses sujets, ou bien y avait-il d’autres sujets plus importants dont Freyr ignorait tout.

Freyr se contentait donc de le remercier pour son chaleureux accueil, avec une légère révérence.
Puis Maedhros se tournait vers l’autre invité en provenance de la cité cachée. Cité dont Freyr souhaitait en apprendre plus, bien que si elle portait le nom de cité cachée ce n’était certainement pas un hasard. Les elfes ne voudraient certainement pas partager quelques secrets avec de simples orientaux. Pour preuve Freyr avait dû se rendre auprès des nains et non des elfes chez lui pour apprendre la langue des elfes. Langue pour laquelle Freyr n’avait vu en elle qu’un intérêt diplomatique plus qu’autre chose. Ne maitrisant que trois langues, ce qui était déjà beaucoup, il espérait avoir le privilège d’en apprendre bien d’autres.
De ce qui était dit, Freyr comprenait que le Seigneur de la Marche ne semblait guère apprécier le visiteur. Car dans son ton, le jeune prince y trouvait un sarcasme non dissimulé, mais peut-être était-ce tout à fait autre chose. Il valait mieux pour lui de ne pas s’en mêler ou bien alors il risquait de se retrouver dans la même situation que l’autre invité.

Après ces mots sarcastiques, le Seigneur elfe se retournait une fois de plus vers Freyr. Il lui demandait de s’avancer et c’était sans fauter qu’il obéissait. Il n’allait pas trop près, car cela pouvait être perçu comme une tentative d’assassinat. Et le prince avait l’intuition que des archers pouvaient se planquer un peu partout dans la pièce. Le prince se stoppait donc aux pieds des escaliers qui menaient au trône elfique. Là, il attendait et son attente fut brève, car une question venait à lui être posée. Cette question n’était sujette à aucun piège ou sournoiserie et la réponse ne pouvait être qu’évidente aux yeux de Freyr.

-Et bien mon seigneur, si je puis me permettre. Ma vie n’étant encore que trop brève, j’eu à peine connu mon père que ce dernier me laissa les commandes du clan, le clan Ulfang. Aussi, non je ne peux répondre à une telle question, vous m’en voyez sincèrement navré.

Freyr se baissait alors une nouvelle fois pour s’excuser, bien que cette fois-ci il s’inclina d’autant plus. Juste assez afin de laisser au Seigneur elfe la capacité de pouvoir observer l’épée qui était dans son dos. Bien que ce n’était nullement l’intention de Freyr que de montrer Gram l’épée du jugement. Dont les métaux qui la composait la rendait bien plus précieuse que tout le clan Ulfang lui-même.

 
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyMar 7 Juil - 10:16

J'observais les gestes de Maedhros et son regard quant au cadeau de l'edain, mais je ne parvenais pas à comprendre réellement ce que cela lui inspirait.
Il était un bloc, impassible et froid, je n'avais pas vue pareille chose à part la dernière fois que j'arpentais les abords de l'Helcaraxë. Je n'avais jamais traversé l'immense glacier du nord moi-même, mais j'avais déjà explorer ses abords en Aman et aussi en Beleriand. J'avais vue le point de départ et celui d'arrivée des noldor de ma famille ...
Et lui, lui qui n'avait jamais traversé ce glacier mortel, lui qui avait souffert d'un simple voyage en mer ... Il se montrait aussi froid et solide que les glaciers du nord ...


- Il y a déjà un bon moment que les tiens vivent dans l’enceinte de ces murs, étranger. Les sujets de mon frère n’ont pas à craindre l’hiver ou l’Ennemi à Himring.


Il fit un geste, commandant l'un de ses hommes de quérir ces biens sûrement.
Ce dernier accourus, ramassant le linge enfermant les divers cadeaux de l'Oriental fait au peuple de la Marche.


- Que ces vivres trouvent la panse des Hommes de Caranthir et de ceux de Beren dans la Maison du Silence.

J'eus un léger mouvement, dans mon regard, mon expression ... Ces paroles étaient sèche, il y avait bien là la preuve de la différence entre lui et moi. Car j'étais un seigneur juste, jamais je n'aurais parlé ainsi à l'un des miens, je trouvais ce ton presque mauvais.
Car pour moi, être un souverain n'empêchait pas une certaine sympathie, tous ceux de mes gens qui respectaient mon rang, étaient considéré avec le même respect qu'il m'offrait.
Et étonnement, je doute que le seigneur d'Himring laisse l'un de ses serviteurs lui parler avec un ton si sec et sévère.


- Est-ce qu’il fait chaud à la cité cachée ? J’espère que les sujets de Turukano se portent bien !

Il s'était tourné vers moi et à sa façon et son regard, je compris tout de suite le sarcasme évident et la rancœur envers le peuple de Gondolin.
Qui plus est, il avait l'audace de s'adresser ici avec le nom quenyen de Turgon, cela ne me gênait pas outre-mesure, mais c'était encore là la preuve que les fils de Fëanor n'avaient de respect pour aucun souverain si ce n'est eux-mêmes. Après tout, Thingol avait interdit sur ses terres l'usage du quenya.
Mais je ne nierais pas que son usage est quotidien en Tumladen, bien que nous soyons autre gens de Valinor et protéger des oreilles indiscrètes. Alors était-ce là une forme de courage ou de défiance ?

((Je m’occuperai de toi après m’être entretenu avec l’Homme. Ni toi, ni les tiens n’êtes les bienvenus ici.))1

Ni moi, ni les miens ? Comment ose-t-il ? Ce petit seigneur du nord me parler ainsi à moi ? Grand prince de la lignée d'Ingwë, prince des vanyar et du peuple eldar ?!
Ce petit être vivant dans une bâtisse indigne des titres qu'il aurait pu recevoir de son père ?!
J'étais outré, plus que je ne le croyais en venant ici, j'avais une aversion pour les fils de Fëanor, plus encore aujourd'hui ! Moi un prince, être adressé ainsi ...


-N'ayez crainte fils de Hwëanore, le froid du nord n'atteins ceux de mon petit-cousin. La chaleur de notre cité vient du cœur de ses habitants plus que du climat.


J'avais dit cela d'un ton calme, complaisant, je ne me laisserai pas marcher sur les pieds par ce dernier. J'étais un messager, pas le roi de Gondolin, tout ce qu'ils peuvent reprocher à Turgon, qu'il lui reproche ... Moi, j'avais risqué ma vie dans de nombreuses guerres sans l'aide de ce dernier et je ne lui en ai jamais tenu rancune.

- Sais-tu ce qui orne le front du Noir Ennemi du monde, voyageur ?

Les silmarils ? Pourquoi en venir à cela maintenant ? Que voulait-il de cet humain pour lui parler des joyaux de Fëanor qui aujourd'hui orne la couronne de Morgoth ?
La discussion prenait là un courant inattendus, entre la semi-agression que m'offrait le seigneur d'Himring et maintenant la mention des Silmarils ... J'étais très intéressé de connaître la suite de cette discussion, bien qu'il y ait de fort risque que je n'en entende pas la fin.
En effet, il y avait de forte chance que je sois enjoint à quitter cette pièce au cours de la discussion ou que je le fasse moi-même.

-Et bien mon seigneur, si je puis me permettre. Ma vie n’étant encore que trop brève, j’eu à peine connu mon père que ce dernier me laissa les commandes du clan, le clan Ulfang. Aussi, non, je ne peux répondre à une telle question, vous m’en voyez sincèrement navré.

Forcément que tu ne sais pas petit homme ... Intérieurement, je riais légèrement ... Comment pouvait-il savoir ? À part ceux des maisons de Hador ou de Beor, quel humain aurait été instruits de cela ?
Si Maedhros considérais en mal cet humain pour ce savoir qu'il n'avait pas, c'était bien là pour moi la preuve que je n'avais peut-être finalement rien à faire ici.


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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyMar 7 Juil - 16:16



La scène devenait de plus en plus intéressante. Dans la cage du lion, deux hommes tournaient en rond en évitant les griffes et les crocs du fauve qui prenait son temps. D’un côté, l’Oriental choisissait la soumission totale et laissait transparaître sa servitude. Il était un représentant habilement choisi de son peuple qui en devait beaucoup au seigneur de la Marche. De l’autre, un gondolidhrim à l’origine mystérieuse, ne semblait pas craindre les rugissements et les mise en garde de celui qui siégeait sur le trône. Maedhros, de ses deux mètres cinquante, amplifiés par les marches qui menait à son trône de pierre de taille respectable, ne semblait pas encore intimider l’Elda qui lui avait répondu avec le plus grand calme. Étrangement, Maedhros appréciait cette force de caractère et n’y voyait pas nécessairement de l’arrogance. Il avait la patience de confronter un seigneur elfe déterminé; il avait grandi auprès de six frères têtus et combattifs, mais n’aurait pas la tolérance nécessaire pour que cela dure des âges.

Au pied des marches, l’héritier du clan Ulfang s’identifiait finalement et se prosternait dans l’ignorance. Dans cette position, il exhiba la grande lame que portait son dos et dont la faction attira l’attention de Maedhros. Les Nains. Ce vassal de Caranthir s’était mérité leurs faveurs d’une manière ou d’une autre. Voilà qui était d’intérêt. Sans surprise, cependant, ce petit seigneur n’était guère au courant de la raison d’être de la Maison de Fëanor, ce qui le plaça aussitôt dans une bien fâcheuse catégorie. Comme l’aîné de cette Maison aurait espéré finalement rencontrer un Second Né qui voyait plus loin que le fond de son champ, de son écurie ou de sa chaumière. Or, quelque chose de bien mystérieux brillait à l’intérieur de cette créature, qui prétendait être sincèrement ‘’navrée’’. Il devait être plus que ‘’navré’’ pour se présenter seul ici, inconnu, portant une fine lame nanique et prétendant avoir une demande pour le roi de la Marche.

Le roi choisit donc la pitié et tenta de leurrer son interlocuteur, laissant paraître qu’il ne soupçonnait rien, qu’il ne voyait là qu’un innocent seigneur terrien.

- Les voies des Eldar sont encore bien mystérieuses pour ton peuple à peine éveillé. Que comptes-tu faire de ta brève vie, justement ?

Son regard alla rapidement trouver celui de l’autre Elda, rendant évident un hostile sous-entendu. Puis, comme un noir nimbus qui n’avait fait que passer, il retrouva l’homme agenouillé.

- Caranthir doit bien mal recevoir ses sujets si tu as choisi de braver les collines de la Marche !

Comme un geyser qui se frayait un chemin vers la surface, le rire trouva le visage de Maedhros qui s’esclaffa dans l’écho du hall. La main sur la poitrine, il gloussa de plus bel, épaississant le malaise dans la salle du trône.

D’un appel gesticulé, il invita l’émissaire de Gondolin à se rapprocher, un peu à la manière dont on appel un ménestrel ou un fou. Riant encore davantage, il lança un :

- Que celui dont le cœur est ampli de chaleur s’avance ! Réchauffez-nous !

Un volet claqua si fort qu’on eut cru que le bois explosa en morceaux.

- Pourquoi venir des contrées si froides ?

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Freyr
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyMer 8 Juil - 10:34

Liaisons des trois seigneurs
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La question qui avait été posée à Freyr était donc un piège dont ignorait tout le jeune garçon. Sa réponse n’était peut-être pas appréciée, mais au moins il avait eu le mérite d’être franc.
Les gens autours semblaient les observer lui et l’elfe comme des étrangers. Et malgré la « vassalité » de Freyr envers le frère du Seigneur de ce fort. Il continuait à le percevoir comme quelqu’un n’ayant rien à faire ici. Un sentiment peu rassurant quand on voit comment les elfes se traitaient entre eux, les rapports avec les hommes devaient être encore moins bien traités. Du moins n’était-ce là que l’appréciation du Prince.

Le maitre de la charge revenait avec une nouvelle question. Une question qui ne plaisait pas au pauvre homme qu’il était à cause de la tournure de cette dernière. Le Prince peut être frustré ou bien trop fier et orgueilleux, voyait en elle le côté hautain qui représente l’un des grands défauts des elfes.
Si Freyr ne risquait pas sa vie à cet instant il aurait volontiers servi le seigneur elfe à Barn. Mais cela aurait été une grave erreur que d’affronter un fort avec si peu de troupes et notamment un elfe avec une plus grande expérience du combat.

-En effet mon peuple est à peine éveillé et notre vie et brève. C’est pourquoi tout comme votre peuple nous accordons beaucoup d’importance aux écrits. Et cela afin de garder la mémoire de nos ancêtres, de nos techniques et de notre histoire. Mais comment je vois ma propre vie et bien que cela puisse paraitre étrange. Je vois ma vie comme une marche sur laquelle bâtir l’héritage des orientaux.

Prenant une courte pause, pour regarder l’autre elfe d’un regard avant de se redresser. Freyr n’avait fait que s’excuser pour le présent et le fait d’être venue sans invitation. Maintenant que la chose était faite, il pouvait se redresser et parler en tant que seigneur et non une personne demandant un pardon.

-Si je suis ici, ce n’est pas parce que votre frère reçoit mal, mais simplement qu’avant d’aller chez lui. Je préfère connaitre l’opinion de son entourage à son sujet. Et aussi que j’avais à vous parler comme je l’avais dit plutôt. En effet, les fruits et légumes que j’ai apportés ne sont là qu’un échantillon de ce que peut vous livrer. Après tout vous êtes le royaume entre le Noir Ennemi et nous. Et en gage de remerciement vous aurez des prix avantageux sur les produits. En revanche, hormis des biens et des provisions nous ne pouvons accorder d’autres choses. La défaite au Dorthonion nous a coûter quelques hommes et pour l’heure nous sommes trop peu nombreux. Notre force militaire n’est que naissante et peine déjà à garder ses frontières. Mais outre un pacte commercial je viens vous voir afin de savoir si vous accepteriez de partager votre savoir avec les miens. Comme vous avez pu le constater, que cela soit sur l’Ennemi ou bien sur des sujets globaux, mon peuple et moi-même, avons de grandes lacunes et un manque cruel de connaissances.

Freyr espérait que l’idée pouvait plaire à l’elfe. Après tout il y aurait comme une relation de maitre et élève entres les elfes et les hommes. Aussi patiemment il attendait la réponse du maitre de la Marche.


 
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyMer 8 Juil - 15:12

- Les voies des Eldar sont encore bien mystérieuses pour ton peuple à peine éveillé. Que comptes-tu faire de ta brève vie, justement ?

Voici donc où l'a mené cette question piège ? Tourner en dérision ce petit homme ?
J'avais encore du mal à comprendre certains noldor, mais les fils de Fëanor était je le pense les pires ! Ils étaient totalement hors de ma compréhension, et ce, depuis toujours ... Et ici même, c'était encore le cas, car je ne comprenais pas l'intérêt de cette question. Bien que je sois sûr qu'elle en eut pour ce dernier.


-En effet mon peuple est à peine éveillé et notre vie et brève. C’est pourquoi tout comme votre peuple nous accordons beaucoup d’importance aux écrits. Et cela, afin de garder la mémoire de nos ancêtres, de nos techniques et de notre histoire. Mais comment je vois ma propre vie et bien que cela puisse paraître étrange. Je vois ma vie comme une marche sur laquelle bâtir l’héritage des Orientaux.

Les orientaux ? Accorder de l'importance aux écrits ?
Il venait d'un clan fort curieux, eux qui n'avaient aucune écriture jusqu'à ce qu'ils l’apprennent de eldar, ils lui accordaient de l'importance ?
J'étais plutôt étonné, mais en bien, peut-être y avait-il ainsi un clan oriental portant un amour du savoir et des connaissances et avec lequel j'aurais grand plaisir à converser.
De tous les peuples des Atan, seuls les Druatan et les Haladin avaient piqué mon intérêt alors qu'ils brillaient par leur étonnante simplicité. Ils n'étaient pas aussi grand que les autres hommes, pas aussi courageux non ... Ils étaient calme, contemplatif, ils aimaient la nature et la vie et n'avait que faire de la guerre quoiqu'ils y fussent contraints par le grand ennemi ...
Peut-être que ce "clan Ulfang" méritait que je m'intéresse à lui, peut-être pourrais-je ainsi, étoffer mon panel de connaissance linguistique et apprendre cette étrange langue de l'orient.


- Caranthir doit bien mal recevoir ses sujets si tu as choisi de braver les collines de la Marche !

-Si je suis ici, ce n’est pas parce que votre frère reçoit mal, mais simplement qu’avant d’aller chez lui. Je préfère connaitre l’opinion de son entourage à son sujet. Et aussi que j’avais à vous parler comme je l’avais dit plutôt. En effet, les fruits et légumes que j’ai apportés ne sont là qu’un échantillon de ce que peut vous livrer. Après tout, vous êtes le royaume entre le Noir Ennemi et nous. Et en gage de remerciement vous aurez des prix avantageux sur les produits. En revanche, hormis des biens et des provisions nous ne pouvons accorder d’autres choses. La défaite au Dorthonion nous a coûté quelques hommes et pour l’heure nous sommes trop peu nombreux. Notre force militaire n’est que naissante et peine déjà à garder ses frontières. Mais outre un pacte commercial je viens vous voir afin de savoir si vous accepteriez de partager votre savoir avec les miens. Comme vous avez pu le constater, que cela soit sur l’Ennemi ou bien sur des sujets globaux, mon peuple et moi-même, avons de grandes lacunes et un manque cruel de connaissances.

Ainsi, le petit "prince" désirait commercer ? Intéressant, quelque chose que Gondolin ne pouvait faire car le risque de se faire découvrir par des yeux indiscret étaient trop présent. Mais, une initiative fort intéressante, surtout que les terres du nords indomptées sont bien moins promptes à une culture variée comparé celles du sud.
Il demandait en échange de bien, du savoir ? Une preuve d'ingéniosité, les biens peuvent toujours s'obtenir d'une façon et leurs échanges s'arrêter, mais le savoir lui ... Une fois acquis il ne pouvait être perdu !

Maedhros lui, riait aux éclats, un rire vrai, je le reconnus rapidement ... Mais avec quelque chose d'étrange et de presque malsain, le froid du nord et la guerre contre Morgoth avait donc à ce point changé l'ainé des fils de Fëanor ?
Il se tourna alors quelque peu vers moi, encore riant, son visage tiraillé d'un sourire amusé. D'un geste rapide, il me fit signe de m'avancer s'accompagnant d'une légère tirade.


- Que celui dont le cœur est ampli de chaleur s’avance ! Réchauffez-nous !

Ça y est ? C'était donc à moi de me joindre à leur conversation ... Enfin !
J'avais, par politesse, attendus que l'on m'enjoigne a parler avant de le faire moi-même, car j'étais ici dans une cour qui n'était pas la mienne, en présence de gens qui n'était pas mes vassaux, du moins pour l'instant.
Je m'avançais légèrement, dans le fracas des volets, dont les hurlements alors qu'ils claquaient le long des murs et des fenêtres venaient déchirer le "calme apparent" de la pièce qui se jouait devant moi.

- Pourquoi venir des contrées si froides ?

Un sourire borda alors légèrement mes lèvres, car la tournure de cette entrevue, dont la présence imprévue du jeune Atan avait rendu cela plus intéressant et inattendus.
Je m'avançais alors, d'un pas chaloupé, presque comme une légère danse. Comme si je glissais sur ce sol, pourtant immaculé de tous liquide ou de glace.


-Je suis Minyanon Colcala Haryonolë, bien que je préfère le nom d'Araekin, premier des enfants d'Ingwë, prince héritier du peuple vanyar et à la couronne de mon père. Je viens ici, en tant qu'envoyé de mon petit-cousin, Turgon afin de discuter avec vous, Maedhros, fils de Hwëanor. Grand roi d'Himring et ultime bastion des forces du nord-est du Beleriand face au Noir Ennemis.

Je pris une légère pause dans mes paroles, ces dernières, légèrement chanté, tel une poésie de jadis. Un rappel presque sourd de Valinor, nos anciennes terres à tous deux.
Dans mes paroles, dans mes mots, je mêlais un peu de l'art eldar, car mes paroles étaient une douce poésie, mêlant les paroles sindarin de nos cousins du Beleriand avec des mots venant de ma propre langue, le vanyarin.
De part mes mots et surtout, par quelques habiles artifices de l'art eldar de Valinor, la pièce, commençait a se réchauffer. Car mes paroles, empruntent du souvenir de Valinor, avait amener sa chaleur ici. Et alors que le froid et la tempête, hurlaient au-dehors, cette pièce se retrouvait baignée d'une chaleur douce, souvenir d'un passé peut-être oublié pour certain et inconnus pour d'autres.


-Je sais que mon petit-cousin, Turgon n'a, depuis Dagor Aglareb, participé à aucun autre conflit majeur, ayant reçut d'Ulmo, une autre mission. Je ne partage pas ce fait et j'ai participé à toutes nos batailles, dont Dagor Bragollach ... J'y ai vu Fingolfin, pénétrer Angband sans jamais en revenir ... Tous comme vous, j'ai vu les nôtres et ceux qui ont accepté de se battre à nos côtés, mourir dans cette guerre qui a déjà bien trop duré ... Vous, vous et ceux qui vous suivent, êtes notre dernier rempart de ce côté-ci, depuis que Minas Tirith est tombé sous le joug de l'ennemi ... Je suis venu à vous, ainsi, afin de vous aider, aîné de Hwëanor, pour tenter de vous faire parvenir des troupes et vous aider dans vos défenses. Car je ne partage pas l’isolationnisme de mon petit-cousin, j'ai d'autres projets et je ne compte pas vous laisser vous battre seul.


J'avais là parlé longuement, d'une traite, prenant quelques pauses dans mes paroles, afin que tous puissent en admirer le timbre. Car j'étais un prince vanya et ainsi, j'aimais a ce que tous contemple la compétence de mon peuple dans les arts tel que la poésie.
Mais, je souhaitais aussi, que chacun de ceux qui m'écoutais, entendent et comprennent ce que j'avais à leur dire. Car je n'étais qu'un noble en Gondolin, il est vrai, mais je ne resterais peut-être pas éternellement en Gondolin. Et si je parvenais à faire changer des choses, alors peut-être ... Peut-être que j'éviterais par la même, la mort de beaucoup des nôtres.



Atan:
Druatan:
Hwëanor:
Minyanon Colcala Haryonolë:
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Maedhros
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptySam 11 Juil - 23:01



On parlait finalement. Les monts et les vallées, les rivières et les ravins, les landes désertes et la pesanteur des jours ne les avaient pas vaincus, semblait-il. Leurs pas avaient trouvé la forteresse solitaire, ses couloirs froids et les murs dont l’écho étaient comme des voix autoritaires. Leurs hommes les attendaient dehors, espérant probablement que leurs seigneurs obtiendraient ce pourquoi ils avaient pris la route du nord, laissant leur vie derrière eux pour un voyage dont l’issu était bien incertaine. Tous avaient entendu parler de la Marche et comment elle s’érigeait dangereusement proche de l’Ennemi. Finalement, ces seigneurs honoraient leur long périple et se faisaient entendre par le maître des lieux.

L’Homme Brun venait donc demander le commerce. Heureusement pour lui, Maedhros avait en estime son peuple qui, contre vents et marées, gardaient les murs d’Himring et de la Ramba Formen. C’était aussi ces mêmes gens qui servaient Amon Ereb et portaient les étendards du plus Grand Forgeron qu’Aman et Ennor aient connu, celui de l’étoile à huit branches. Par conséquent, le bouillant Maedhros sentait qu’ils partiraient aujourd’hui sur une bonne base. Il y avait aussi cette épée nanique que le petit seigneur portait et toute la signification diplomatique qu’elle comprenait.

- Les gens de ton peuple défendent Himring de leur vie. Au sud, ils portent les couleurs de mon défunt père.

Maedhros leva le menton et plongea son regard dans celui de son interlocuteur. Il envoya ce qui était une bien solennelle reconnaissance, mêlé d’une dangereuse mise en garde de ne pas trahir sa confiance.

- Ainsi, je vais donc honorer ta requête. Que veux-tu ? Qu’est-ce que tu cherches à savoir qui t’est encore inconnu, fils d’Ulfang ?

Le géant roux regarda la créature à ses pieds et fut tiraillé de quelques sentiments contradictoires. Comment pouvait-il se présenter devant le roi de la Marche sans savoir ce qui ornait le front de l’Ennemi ? Sans savoir la raison d’être de tout ceci, des pierres que ses pieds foulaient jusqu’à la nourriture qu’il avait lui-même emportée !

Et il y avait cet illuminé de Gondolin qui était toujours là, bel et bien là. Sa démarche démontrait une assurance déconcertante, une sorte d’arrogance que Maedhros châtiait durement dans la Marche. La poésie de son ton et de son attitude détonait de manière presque absurde avec l’ambiance martiale des terres du nord-est.

Un Vanya, bien sûr ! Maedhros aurait dû s’en douter, d’autant plus qu’il s’agissait d’un Elda de la génération de ses parents qu’il avait certainement côtoyé l’âge dernier. Évidemment, il avait tout de ce peuple fantasque, gamin et émerveillé. Quand il s’exprima, Maedhros eut un profond malaise, car il sembla que des parfums de son ancienne vie se firent sentir et que ce dernier peignait l’air des teintes d’Aman. Pendant un instant, Maedhros se sentit vulnérable, comme transporté dans un endroit où il perdrait le contrôle. Il avait même prononcé le nom de son père comme le faisait ce dernier lui-même…

Ainsi, le seigneur de la forteresse solitaire écouta le monologue de cet Araekin, étrange émissaire venu de ses souvenirs. Il lui avait parlé de guerre et de faits qui avaient marqué leur récente histoire. Cet homme avait visiblement été sur le terrain, mais pas en compagnie des légions de Turgon. Il était un change-peau, qui s’affiliait à différentes bannières et dont cette allégeance changeante cachait des desseins bien mystérieux. Si Turgon avait été absent lors de la Flamme Subite, que faisait ce prince des Vanyar à l’ombre des Thangorodrim ? De plus, il y avait des incohérences majeures dans son discours bien poétique, mais crypté au plus haut point selon Maedhros.

- Fils d’Ingwë, je vais vous donner une autre chance. Que vos paroles soient claires, cette fois.


Quelque chose bouillonnait en Maedhros, comme un instinct de prédateur qui énergisait des muscles pour faire bondir un fauve en avant. Il y avait une douleur dans son bras droit à l’endroit de la cicatrice et le bruit de l’acier dans ses oreilles. Si cet Elda possédait encore la Vue des Premiers Nés, il n’aurait aucun mal à voir le feu de Fëanor démarrer un incendie devant lui.

- Vous êtes envoyé par Turgon, mais vous venez me parler d’entreprises qui ne sont pas les siennes…


Des pas dans les couloirs battaient les pierres. La garde royale n’en était pas à leur premier épisode de furie. Ses membres savaient reconnaître un orage qui s’approchait ou encore une éruption volcanique imminente.

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Freyr
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyDim 12 Juil - 9:55

Liaisons des trois seigneurs
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Le maître de la Marche n’était pas quelqu’un que l’on pouvait impressionner et encore moins intimider. Au contraire avec lui il fallait jouer d’une manière dont Freyr n’avait aucune connaissance. Ce sujet-ci comme tant d’autres avaient été mis hors de portée des hommes de l’Est.
Non pas que ces derniers aient une quelconque rancune envers les elfes pour leur avoir caché, car c’était la connaissance des elfes et non des hommes. Les orientaux jalousaient toutefois les autres nobles maisons d’Hommes. Certains à présent sous la coupe du Seigneur d’Himring et d’autres à l’Ouest sous les ordres des autres factions elfiques. Bénéficiant d’aide de la part des elfes, que cela soit pour les outils communs ou bien les techniques utiles autant à la ferme qu’au combat. Les hommes de l’Ouest étaient nettement supérieurs aux orientaux.

Et bien que Freyr ne partageât pas le sentiment de jalousie de ses compatriotes, il ne pouvait nier l’intérêt stratégique, que d’acquérir un tel savoir. Bien sûr, rien n’est gratuit dans ce bas monde et Maedhros allait certainement demander quelque chose de fou, comme qui sait peut-être aller chercher une pierre sur la couronne de l’Ennemi. Mais même avec cela le jeu en valait la chandelle, car une fois les quelques techniques naines assimilaient avec celles des elfes. Les orientaux pourraient alors se développer bien plus rapidement et aisément en ces temps incertains.


Le regard du seigneur de la forteresse solitaire de l’Est était comme rempli d’un ardant désir. Au départ Freyr avait pensé que la réponse qu’il avait apportée, n’était pas satisfaisante. Mais avec les mots du seigneur, la confusion était des plus totale chez lui. Alors il décidait d’apporter une réponse aussi digne de son interlocuteur que possible.


-Je ne souhaite rien de plus et rien de moins que nos cousins de l’Ouest, les hommes qui servent les autres maisons elfiques encore libres de tout noir maléfice. Les orientaux veulent connaitre votre maçonnerie afin que plus aucun ennemi ne puisse les violenter, nos murs seront alors aussi robustes que les vôtres bien que moins beau assurément. Vos talents en menuiserie et charpenterie qui sont sans aucune équivalence hormis au royaume des dieux. Vos bateaux plus rapides que le vent lui-même et vos meubles dont la beauté égale celle des plus belles forêts. Là encore nous ne cherchons pas à vous égaler, mais simplement à nous rapprocher des premiers qui sont venus en ce monde, nous ferons des meubles pour stocker nos biens, des arcs et armes de siège solides et efficaces sur de grandes distances et de meilleures barques pour récolter plus de poissons. Et pour finir mon peuple souhaite aussi connaitre quelques secrets de l’art de la forge, afin de pouvoir mieux équiper nos troupes, nous munir d’outils issus de notre propre intellect et aussi avoir les éléments nécessaires aux grandes entreprises.


Après une courte pause durant laquelle le prince en profita pour rebaisser la tête, il reprenait son monologue.


-Aussi ce n’est là que les demandes de mon peuple, mais alors j’ai aussi l’audace de désirer tout autre chose en plus de tout cecic. Et ce n’est là qu’un souhait égoïste de ma part, mais j’aimerais en apprendre sur notre monde et surtout sur nos ennemis. Car nul enseignement n’est donné à nos hommes et j’aimerais les instruire de ce qu’ils vont affronter afin que la peur ne vienne pas emplir leur cœur. Je souhaiterais apprendre à connaitre chaque langue et chaque peuple qui vie au plus proche de l’ennemi. J’aimerais aussi devenir aussi habile que vous au combat. Aussi je vous demande par avance de pardonner mon impudence, mais je préférais si le choix m’est donné de ne plus être le sujet de votre frère. Attention, il n’est pas la question de trahison bien au contraire. Il est un sujet qui le concerne que lui certes, mais j’aurais aimé connaitre votre avis sur la question. Car j’ai dans l’idée qu’en retirant cette vassalisation, on puisse alors donner aux orientaux encore indécis une bonne image de votre frère. Nombreux sont les orientaux qui sont encore fidèle à mon père, et bien que j’aie aimé ce dernier. A la fin de sa vie, les agissements du précédent chef étaient suspects. D’étranges personnages venaient le voir, certains semblaient porter les marques d’une des bannières d’un seigneur noir dont je ne sais rien hormis son nom, Sauron. Avec cette dé-vassalisation, les orientaux y verront là un grand geste de bonté et seront d’autant plus enjoué à l’idée de se battre auprès des vôtres durant les prochaines batailles à venir. De plus je souhaiterais aussi votre avis sur un autre sujet. En effet, j’aimerais aussi que le Thargelion devienne une terre orientale afin que l’on puisse y cultiver nombres d’aliments et aussi élever de nombreuses bêtes. A cela le clan Bor viendrait rejoindre le miens pour nous aider à travailler la terre et mieux vous aider.


Freyr relevait alors la tête pour percevoir l’attitude du Seigneur vis-à-vis de ses propos.


-J’ai conscience que les nombreuses choses que je vous demande sont bien trop grandes pour un simple homme tel que moi. Mais je puis vous assurer que je saurais en profiter. Outre un apport en ressource je vous propose aussi de placer quelques orientaux une fois formés dans la forteresse de votre choix pour vous aider à repousser l’ennemi.


Après ce long moment durant lequel on n’avait entendu que le petit prince s’adressant à un seigneur. Des bruits de pas se faisait entendre dans le fort, rapide et agile, les soldats étaient surtout nombreux. A cet instant Freyr avait cru offenser Maedhros. Mais peut-être cela avait-il un rapport avec les mots que ce dernier avait prononcer envers l’autre elfe de noble naissance.



 
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyDim 12 Juil - 20:05

- Fils d’Ingwë, je vais vous donner une autre chance. Que vos paroles soient claires, cette fois.

Il y avait quelque chose de changer au sein du fils de Fëanor, mon discours en lui-même ne semblait pas l'avoir énervé outre-mesure ... Pour autant, je sentais son Fëa changer ...

- Vous êtes envoyé par Turgon, mais vous venez me parler d’entreprises qui ne sont pas les siennes…


Il portait là l'héritage de son père ... Esprit de feu ... C'était, en effet, facile à remarquer pour ceux qui, comme moi, avaient vu de leurs yeux les deux arbres en Valinor ...
Je ne comprenais pas sa colère et peu m'importait, je souhaitais simplement éviter de devoir me battre ici, car même si je ne commençais pas le conflit, je n'avais aucune confiance en lui, ni en ses sbires. Et il me serait difficile de fuir l'endroit s'il tenait à s'en prendre à moi.

Mais, avant même que je ne puisse répondre à Maedhros, le représentant du clan Ulfang, c'était je le trouvais, fort mal élevé, mais certains humains étaient rustres même parmi leurs chefs.


-Je ne souhaite rien de plus et rien de moins que nos cousins de l’Ouest, les hommes qui servent les autres maisons elfiques encore libres de tout noir maléfice. Les orientaux veulent connaitre votre maçonnerie afin que plus aucun ennemi ne puisse les violenter, nos murs seront alors aussi robustes que les vôtres bien que moins beau assurément. Vos talents en menuiserie et charpenterie qui sont sans aucune équivalence hormis au royaume des dieux. Vos bateaux plus rapides que le vent lui-même et vos meubles dont la beauté égale celle des plus belles forêts. Là encore nous ne cherchons pas à vous égaler, mais simplement à nous rapprocher des premiers qui sont venus en ce monde, nous ferons des meubles pour stocker nos biens, des arcs et armes de siège solides et efficaces sur de grandes distances et de meilleures barques pour récolter plus de poissons. Et pour finir mon peuple souhaite aussi connaitre quelques secrets de l’art de la forge, afin de pouvoir mieux équiper nos troupes, nous munir d’outils issus de notre propre intellect et aussi avoir les éléments nécessaires aux grandes entreprises.

Il a coupé court à la discussion que j'avais avec le seigneur de la Marche pour ça ?
En soit, je peux parfaitement comprendre qu'il souhaite obtenir le savoir des eldar ... Mais pourquoi venir si loin au nord ? Pourquoi demander au seigneur d'Himring, bien occupé à protéger ses forteresses du nord, au lieu d'aller voir Caranthir en Amon Ereb ?


-Aussi ce n’est là que les demandes de mon peuple, mais alors j’ai aussi l’audace de désirer tout autre chose en plus de tout cecic. Et ce n’est là qu’un souhait égoïste de ma part, mais j’aimerais en apprendre sur notre monde et surtout sur nos ennemis. Car nul enseignement n’est donné à nos hommes et j’aimerais les instruire de ce qu’ils vont affronter afin que la peur ne vienne pas emplir leur cœur. Je souhaiterais apprendre à connaitre chaque langue et chaque peuple qui vie au plus proche de l’ennemi. J’aimerais aussi devenir aussi habile que vous au combat. Aussi je vous demande par avance de pardonner mon impudence, mais je préférais si le choix m’est donné de ne plus être le sujet de votre frère. Attention, il n’est pas la question de trahison bien au contraire. Il est un sujet qui le concerne que lui certes, mais j’aurais aimé connaitre votre avis sur la question. Car j’ai dans l’idée qu’en retirant cette vassalisation, on puisse alors donner aux orientaux encore indécis une bonne image de votre frère. Nombreux sont les orientaux qui sont encore fidèle à mon père, et bien que j’aie aimé ce dernier. A la fin de sa vie, les agissements du précédent chef étaient suspects. D’étranges personnages venaient le voir, certains semblaient porter les marques d’une des bannières d’un seigneur noir dont je ne sais rien hormis son nom, Sauron. Avec cette dé-vassalisation, les orientaux y verront là un grand geste de bonté et seront d’autant plus enjoué à l’idée de se battre auprès des vôtres durant les prochaines batailles à venir. De plus je souhaiterais aussi votre avis sur un autre sujet. En effet, j’aimerais aussi que le Thargelion devienne une terre orientale afin que l’on puisse y cultiver nombres d’aliments et aussi élever de nombreuses bêtes. A cela le clan Bor viendrait rejoindre le miens pour nous aider à travailler la terre et mieux vous aider.

Jusque-là, son monologue avait une certaine logique, obtenir les techniques eldar, apprendre ce qu'ils ignoraient, comme les langues et savoir sur nos ennemis ...
Puis, il en arriva à dire qu'il souhaitait quitter Caranthir ... Il ose dire qu'il ne veut pas le trahir, mais vient d'abord demander à Maedhros son avis sur cela ?

Il veut obtenir plus de terres, en quittant Caranthir alors que ce dernier pouvait lui offrir exactement ce qu'il voulait ? Mais il préfère aller ainsi demander à Maedhros, dont les forces sont occupées à protégé le nord ?
Son discours était plus qu'étrange, plus encore lorsqu'il admit que des séides de Sauron lui-même venait parler à son père ?
Il veut donc cesser sa vassalisation auprès d'un seigneur elfes, mais demande en échange qu'ils partagent leur savoir avec lui ? Et ce, alors que son père et sûrement d'autres des siens ... Et il souhaiterait que l'on ne considère pas cela comme une trahison ?


-J’ai conscience que les nombreuses choses que je vous demande sont bien trop grandes pour un simple homme tel que moi. Mais je puis vous assurer que je saurais en profiter. Outre un apport en ressource je vous propose aussi de placer quelques orientaux une fois formés dans la forteresse de votre choix pour vous aider à repousser l’ennemi.

Des orientaux, qui pactisent avec l’œil ardent pour protéger le nord ? Si Maedhros accepte, c'est soit qu'il est fou, soit qu'il est désespéré ... Comment ses gens pourraient avoir une défense fiable quand des potentiels traîtres traînent dans leurs rangs ?!

Si Maedhros accepte cette offre, ce sera sûrement là la preuve que je ne dois pas me lier a lui ... Je ne risquerais pas les miens pour quelques folies d'un humain au discours honteux et emplis de contresens ...

Je jetais un regard amer à l'edain se trouvant a mes cotés, emplis d'incompréhension quand à ses paroles, tant et si bien que j’espérais qu'il soit simplement peu instruit en sindarin ... S'il parlait mal la langue de nos cousins, cela expliquerait ces paroles et leur non-sens ...
Puis, je vins à me concentrer de nouveau sur Maedhros, reprenant avec le même calme et le même timbre chantant dans ma voix. Par mes paroles, je tentais d'apaiser les cœurs et je pense que j'en aurais besoin.


-Peut-être que vous avez mal interprété le sens de mes paroles Maedhros, ou bien, peut-être que je les ai mal porté ... Quoiqu'il en soit, je viens bien de la part de mon petit-cousin, comme je le disais, il tente de s'ouvrir de nouveau au Beleriand. La sécurité de son peuple et sa première priorité, mais il a perdu son père lors de la dernière bataille de Dagor Bragollach et aujourd'hui, Fingon est coincé en Hitlum, le chemin principal y menant étant devenus un territoire de Sauron, emplis de loup-garou ... Je viens ici, pour vous avertir de ce fait, que Turgon souhaite aider les Eldar de Beleriand, avec l'envoi de vivres, de matières premières, d'équipement et peut-être même de troupe. Cette entreprise néanmoins, est risquée pour la sécurité de sa cité et de son peuple, c'est pourquoi je me suis proposé pour venir savoir si une telle intervention de sa part trouverait quelqu'un pour la saisir. Et j'ai décidé de me tourner d'abord vers vous Maedhros, car de tous, vous êtes actuellement celui qui défendez le plus ardemment les peuples libres de par votre position. Et aussi, car vous êtes l'aîné des fils de Hwëanor et le plus respecter parmi vos frères et que si vous, vous acceptez ce présent, alors je n'ai aucun doute que les autres suivent. Je suis moi-même prêt, à faire venir en renfort dans vos murs, des gens de ma Maison en signe de bonne foi et de respect.


Je m'inclinais légèrement en respect face à Maedhros, espérant que la poésie de mes paroles et surtout leur sens l'atteignent et qu'il accepte cette main tendus de bonne foi vers lui et son peuple.
Puis, j'entamais, secrètement avec lui, par l'art du Sanwe-latya, une discussion unique à nous deux. Ainsi, je pourrais enfin parler quenya en dehors de Gondolin et ce avec quelqu'un apte a le comprendre.


-Je préfère garder quelques parties de cette discussion entre nous, puisque je n'ai aucune confiance en cet Atan qui souhaite que vous lui donniez le savoir des Eldar, et ce, alors qu'il aurait pu le demander à Caranthir votre frère dont il est le vassal ... Je compte après vous, aller voir les nains des Ered Luin, car je me suis fait d'eux des amis et si tout se passe bien, les convaincre de venir vous aider ici au nord. Nous ne pourrons jamais gagner face à Morgoth si nous sommes désunis et nous l'avons trop longtemps été ... Les naugrims sont les meilleurs bâtisseurs que j'ai vue, bien plus même que beaucoup de Ñoldor et je pense que de pareils architectes pourrait améliorer et construire rapidement des murailles infranchissable en plus de leurs gens qui sont d'habiles guerriers ... Comme je vous l'ai dit, bien trop longtemps nous avons été désunis et c'est ce qui nous a le plus coûté, nous devons être fort ensemble ou jamais nous ne vaincrons Morgoth ... 1

1 / Sanwe-latya:
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyMar 14 Juil - 18:56



Les pas se rapprochaient dans les corridors, faisant vibrer l’air et ponctuant le souffle aigu du vent dans les grands arcs de la salle du trône. La mélodie était stridente et la cadence de la rencontre prenait des airs de dégringolades. Comme la cime d’un volcan ensevelie par des mètres et des mètres de neige, étouffée sous une dense couche de glace, quelque chose d’invisible laissait toutefois sentir que la scène changerait bientôt subitement. Les apparences d’un glacial et stoïque hiver étaient trompeuses lorsqu’un mont renfermait une fournaise en son ventre.

Comme si son trône fondait sous la chaleur de son corps, Maedhros s’en défit et se trouvait désormais debout devant son siège, véritable géant de plus de deux mètres quarante qui surplombait tout à ses pieds. Comme la roche en fusion qui dégringolait du haut d’un pic, ses cheveux dans la brise brillaient d’un rouge agressif, donnant presque l’impression qu’il se trouvait au cœur d’un brasier, indemne. Le roi dévisageait l’Oriental devant lui comme on haïssait une créature galeuse ayant apporté la peste dans sa demeure. Comme une soudaine averse violente, sa perception de l’homme s’était muée vers un extrême inespéré.

L’aîné des fils de Fëanor n’en croyait tout simplement pas ses oreilles. Comment cette chose pouvait lui mentir dans sa propre demeure, elle que personne n’avait voulue, ni même ne connaissait. Ainsi, toutes ces requêtes de commerce et ces aveux d’honneur cachait donc quelque chose de bien plus sournois ! Maedhros ne connaissait que très peu le maître de Tol-in-Gaurhoth dans l’ouest, mais les rumeurs de sa cruauté et de sa ruse faisaient désormais le tour du Beleriand. Par conséquent, les mots de l’Oriental étaient comme un coup au ventre : la Marche se démenait pour garder les frontières nord, mais l’Ennemi rampait et se faufilait par-derrière.

Il avait descendu les marches et se trouvait désormais à distance de bras de la vipère. Il aurait voulu l’écraser instantanément, de tout son poids, de toute sa hauteur. Les mots qui s’échappèrent de sa bouche furent de l’acide et il oubliait la présence de l’Elfe à quelques pas.

- Tu…

L’air devenait irrespirable dans la rage du souverain de la Marche.

- Tu prétends ne pas savoir ce qui orne le front de l’Ennemi, mais des hommes de ta Maison prêtent allégeance au premier lieutenant d’Angband ?! Des hommes que tu as menés jusque devant mes yeux !?

Sans qu’il ne s’en rende compte, sa main écrasait la garde de son épée, qui absorbait une partie sa colère jusque dans l’argent de sa lame. Maedhros fit un pas en arrière, comme pour empêcher la bête de se déchaîner.

- J’espère que tu as de bons amis chez mon frère ou à Belegost ! Gardes !

Un pas de course, mécanique et urgent mena quatre hommes en armure rouges argentés jusqu’au cœur de la tension. Leurs grandes coiffes vermeilles venaient ajouter à l’incendie, mais leurs visages dissimulés faisaient d’eux de véritables automates dépourvues de pitié. Quatre pointes s’hérissèrent autour de l’Oriental, délogeant aussi l’envoyé de Turgon de sa position et le bousculant vers le côté.

- Cet homme ne quitte pas Himring tant que je ne me serai pas entretenu avec le seigneur Caranthir.

Le regard toujours collé sur celui qui avait déclenché sa furie, il lui lança droit au visage un :

- Que ses hommes soient conduits vers nos cellules vacantes. Gardez-les au frais.

Les gardes attendirent un instant, évaluant la possibilité d’une résistance. Immobile, l’homme céda et fut aussitôt ligoté, puis mis en état d’arrêt. On le transporta les mains liées, lui dérobant armure et armes. On présenta l’arme de grande qualité à Maedhros, qui l’écarta du revers de la main, après avoir fait signe de la mettre en sûreté. Finalement, le seigneur de la Maison d’Ulfang fut transporté dans les cachots d’Himring : un des lieux les plus rudes des terres des Peuples Libres. Ces derniers avaient été construits dans le mur nord de la forteresse, faisant ainsi face aux vents les plus froids et pestilentiels. En fait, ce qui aurait dû être leur mur du fond n’était qu’une ouverture où quelques barreaux empêchaient à peu près une fuite. Ils invitaient un prisonnier à s’y glisser et à faire un saut de plusieurs dizaines de mètres qui terminerait au pied d’une falaise dans des éboulis rocheux. Une ultime demeure, triste, solitaire et froide.

Maedhros, dont le cœur battait la chamaille, avait à peine entendu ce que son autre interlocuteur avait dit. Or, il avait senti que ce dernier avait tenté d’apaiser sa rage par sa simple présence. Ce ne fut pas suffisant, vraisemblablement, mais peut-être que ce dernier l’avait empêché de faire rouler une tête. Maedhros tenta de se calmer et reprit ses esprits presque par miracle. Il avait entendu le Vanya dans sa tête, s’adressant à son fëa. Il n’entendait cependant pas à discuter.

Peuples libres…frères…renfort, moi-même…désunis… Comme je vous l'ai dit, bien trop longtemps nous avons été désunis et c'est ce qui nous a le plus coûté, nous devons être fort ensemble ou jamais nous ne vaincrons Morgoth ...

Maedhros leva la main en signe d’arrêt. Il avait les yeux fermés et usait de tous ses moyens pour ne pas empirer la situation.

- Vous…J’espère que vous voyez l’importance de la vérité en ces murs…

Il faisait une référence presque ridicule à l’arrestation qui venait de se produire.

- Vous m’intriguez au plus haut point, vraiment. Mes frères auront certainement des questions à vous poser...

La gêne et l’inconfort de Maedhros martelaient son orgueil, le tout alimenté par sa colère à peine passée. Au fond de lui, il aurait instantanément chassé ce Araekin dont il ne savait rien.

- Je ne peux pas vous laisser partir. Caranthir et mes frères seront ici d’une journée à l’autre.

Maedhros était déchiré entre la liberté de ce visiteur et sa captivité.
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Araekin
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyMer 15 Juil - 11:40

Le roi d'Himring bouillonnait, ceux qui possédaient le même don que moi, pouvaient le voir brûler comme un feu ... Il n'avait peut-être pas le physique de Fëanor, mais il était sûr qu'il était son fils simplement par cette explosion de rage, donnant corps au feu ardent de son esprit.

Le Roi s'était levé de son trône comme un prédateur, regardant l'Atan comme une toute petite proie, si cet Atan était un mulot ... Alors l'aîné des enfants de Fëanor était un grand aigle à n'en point douter ...


- Tu…

C'est presque comme si l'air ambiant s'était réchauffé ... Mais pas d'une chaleur douce comme celle de ma voix non ... Ici on aurait plutôt cru le brasier ardent d'une forge ou d'un feu incontrôlable ...

- Tu prétends ne pas savoir ce qui orne le front de l’Ennemi, mais des hommes de ta Maison prêtent allégeance au premier lieutenant d’Angband ?! Des hommes que tu as menés jusque devant mes yeux !?

Pendant un instant, mon air changea alors que je crus fermement qu'il attaquerait l'Atan sans ménagement et je trouvais cela fort disproportionné ...
Mais heureusement, il n'en fit rien et recula juste de quelques pas ... Tout allait très vite d'un coup et j'avais dorénavant une profonde peine pour cette Atan ...


- J’espère que tu as de bons amis chez mon frère ou à Belegost ! Gardes !

Gardes ? Il compte enfermer cette Atan ? Simplement, car il a mentionné la bannière de Sauron ? C'était là complètement hors de propos, il nous avertit de la menace qui coule a l'intérieur même des terres que nous protégeons et il est jeté en prison par les gardes de Maedhros comme un vulgaire traitre ?

- Cet homme ne quitte pas Himring tant que je ne me serai pas entretenu avec le seigneur Caranthir.

Je rêvais, cela ne se pouvait ... Quel folie était-ce là ?!
J'avais à l'instant esquivé l'arrivé des gardes d'un pas fluide, presque dansant, glissant sur le sol comme pouvait le faire un ruisseau dans son lit ... Les noldor d'ici n'avaient donc aucun respect à part pour eux-mêmes ?


- Que ses hommes soient conduits vers nos cellules vacantes. Gardez-les au frais.

Je croyais rêver et j'aurais prié Irmo que ce soit le cas si le temps m'était donné ...
Il venait d'envoyer tous ces gens en cellules simplement car il a appris que quelques-uns de leur peuple avaient pactisé ? Ils étaient sûrement innocent, leur chef en tout cas, lui devait y être certainement pour vendre ainsi son père à Maedhros ...
Et il le jetait en cellule pour seul remerciement de sa franchise ?

Il finit par me regarder, je voyais dans son expression qu'il était las de toute cette situation et qu'il n'avait par conséquent pas dû écouter ma requête ... Ou bien alors il l'avait fait, mais n'en avait cure ...


- Vous…J’espère que vous voyez l’importance de la vérité en ces murs…

La vérité, je n'ai jamais menti et cette Atan non plus, puisqu'il avait osé vendre ceux de son peuple dont son propre père ...

- Vous m’intriguez au plus haut point, vraiment. Mes frères auront certainement des questions à vous poser...

Ses frères ... Ainsi Caranthir ne viendrait pas seul, tant mieux alors, je pourrais discuter aussi avec eux de l'alliance de nos peuples pour pouvoir vaincre le noir ennemi de Tol-In-Gaurhoth ...


- Je ne peux pas vous laisser partir. Caranthir et mes frères seront ici d’une journée à l’autre.

Je ne peux pas vous laisser partir ? Ah bon ? J'étais donc moi aussi enfermé ici, quoique plus cordialement ? Comment osait-il lui qui n'était le Roi que d'une terre en ruine contrainte au froid du nord ?
Je réprimais mes phrases à son égard, car je n'étais pas en position de pouvoir me moquer de sa façon de gérer, surtout après avoir vue ce qui était arrivé à l'Atan ...

Néanmoins, le destin de l'Atan me troublait ... Il venait ici en ami et fut jeté en prison ... Il venait ici en ami et fut jeté en prison ...
J'étais tenté de prendre la défense de l'Atan au risque de me voir contraint au même destin que lui ... Mais si j'y étais, ceci serait bien la preuve qu'aucune alliance ne pouvait être faite avec lui et alors, j'utiliserais tous mes contacts afin de le détruire !

Il ne recevrait l'aide de plus aucun des fils de Finarfin et Fingolfin, jugé éternellement ennemis de Doriath, alors qu'il a déjà participé au massacre des sujets du frère de Thingol ... Et j'en ferais de même auprès des Atan et des naugrims ...
Car j'étais le prince héritier de vanyar et de la royauté des tous les elfes, tels étaient les couronnes de mon père ! Et tel était celles que je portais ici en Beleriand, car j'étais son héritier et son représentant en ces terres sombres !

Ainsi, je m'y risquerais, car si l'Atan a une dette envers moi, je pourrai allègrement me servir de lui et des siens dans mes projets !
Et si Maedhros se montre odieux envers moi, alors je ferai en sorte que seuls ses frères demeurent son unique aide en ces contrés froides ...

Je m'avançais alors quelque peu, affichant toujours un ton calme et courtois. Tentant de reprendre mes paroles poétiques et chantantes, rappelant la chaleur de Valinor en ce lieu et plus particulièrement, le calme de la forêt de Lorien que je chérissais tant ...
Car ce lieu, était de tous Valinor le plus beau, le plus calme et donc, le plus à même de m'aider ici. Je tentais alors, par quelques verbes, de transposer mon souvenir impérissable de ce lieu dans ce monologue qui serait, je pense, mon dernier devant Maedhros pour cette journée.


-Maedhros, roi d'Himring, comme je le disais à l'instant ... Désunis, nous ne vaincrons pas ... Je comprends votre colère face à cette Atan, mais est-ce tout à fait juste ? Il est venu ici, se présentant en ami et bien que je sois le premier à trouver ses requêtes particulières, il a osé vendre son propre père, chef de son clan pour la sécurité du Beleriand. Il a avoué que son père avait reçu des partisans de Sauron et pour sa franchise, il est jeté en prison ?

Je pris une pause courte, petit interlude dans ma poésie.

-Comme je vous l'ai dit, j'ai combattu lors de Dagor Aglareb, j'étais là aussi lors de nombreuses petites escarmouches au nord ... Et j'étais là à Dagor Bragollach comme vous Maedhros ... J'étais là pour entendre les derniers mots de Fingolfin, avant qu'il n'aille au-devant d'Angband ... Et je peux vous assurer son destin, car son cadavre nous a été amené par Thorondor lui-même ... Dagor Bragollach nous a beaucoup coûtés ... Fingolfin, Angrod et Aegnor ... Certains des seigneurs des Atan comme Hador, dirigeant des hommes ayant prêté allégeance à Fingon ... Fingon lui-même est prisonnier du nord actuellement, car le passage menant à son royaume est désormais contrôlé par Sauron !

Sans m'en rendre compte, ma douce poésie, plutôt que de rappeler Lorien, commença a remonter vers les Halls de Mandos, je m'en rendis néanmoins compte et je tentais de reprendre des paroles, plus entraînantes, plus douce et surtout nous poussant à nous allier tous !

-Roi d'Himring ... Comme je viens de le dire, nous avons beaucoup perdus, je sais ce que cela fait que de perdre des membres de sa famille, vous avez la chance d'avoir encore tous vos frère en vie. Je veux que cela dur Maedhros ! Je ne vous souhaite pas de subir une telle perte et c'est pour cela que je viens ici, c'est pour cela que je tente de rallier les peuples libres de Beleriand ensemble !

Je pris de nouveau une pause laissant à Maedhros le temps de digérer ses paroles. Elles étaient réelles, je ne lui souhaitais pas de perdre ses frères et ce conflit lui, s'il perdurait risquait chaque jour un peu plus de voir l'un d'entre eux mourir.

-Mais pour rallier tous les peuples de Beleriand, il nous faut nous unir tous, c'est pour cela que j'ai poussé Turgon à s'ouvrir au reste du monde. C'est pour cela que je suis venu ici, pour vous proposer des troupes et des biens. Mais pour ce faire, nous aurons aussi besoin des Atan ... Je sais qu'il vous a manqué de respect Maedhros, mais il est jeune, jeune et peu cultivé de par ses mots ... Pour autant, il s'est montré franc envers vous, il a exposé chacun de ses buts et a même parlé de ceux de son peuple qui nous avait trahis pour Morgoth, et ce, alors qu'il s'agissait de sa propre famille ... Voulez-vous réellement récompenser cette franchise en l'envoyant dans l'une des froides cellules de vos geôles ? Voulez-vous réellement que tous apprennent qu'en étant franc avec vous, ils risquent les pires de vos geôles ? Si vous craignez réellement que cette Atan soit un danger, je peux me porter garant de lui et des siens. Si vous le voulez, je peux même me porter garant de lui en vous offrant des biens de ma propre fortune ou encore vous offrir quelques-uns de mes talents en échange. Bien que vous soyez sûrement un bien meilleur artisan que moi, j'ai la connaissance de nombreuse runes de Valinor.

Je me tus alors un instant, j'avais fait là, tout ce que je pouvais pour l'Atan et ses hommes, j'espère simplement ne pas avoir risqué ma propre sécurité.
J'étais resté humble auprès de Maedhros, j'étais resté calme et j'avais tenté de lui montrer la justesse de mes paroles, puisse-t-il me croire dorénavant ...


-Voyez, tel est mon sentiment et mon vœu ... Car tel et ma volonté de réunir le Beleriand contre Morgoth. Vous pouvez me juger comme il vous plaira, mais ne douter jamais que je me batte pour que tous ceux que Morgoth a tué puise trouvé leur revanche. Et que je n'agis que dans le bien de tous les enfants d'Ilúvatar. Si vous refusez ma demande, ce que je comprendrais, car vous êtes en ces terres seul maître ... Je vous demande au moins, d'être clément avec eux, car ils sont venus dans le froid du nord, pour vous demander de l'aide face à la trahison de certains des leurs ... Pour ma part, le temps que je resterais ici, je vous aiderais à surveiller vos défenses, et ce, avec mes hommes, bien que nous soyons peu.

Je fis alors, une légère révérence, inclinant légèrement le buste et la tête à son encontre. me tenant droit, fier et ne démontrant à la fois aucune soumission ni aucune hostilité à son égard, car j'étais prince et que je ne ploierais devant personne, pas même Morgoth.
Je savais, que si mes paroles ne l'avait pas atteins, je serais surement moi-même jeter dans une geôle pour cela, mais peu importe, je me devais de faire ce qui me semblait juste. Si Maedhros, avait encore quelque chose d'Eldar en lui, mes paroles et les souvenirs de Valinor qu'elles portaient ne pouvaient pas le laisser de marbres ...
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Maedhros
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MessageSujet: Re: L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] L'écho dans le hall [Freyr - Araekin - autres] EmptyVen 17 Juil - 20:00




Ce soi-disant prince était toujours là, toujours aussi empli de cette force tranquille qui submergeait le hall à chaque fois qu’il s’exprimait. Comme flottant dans ses habits de voyage, il regardait le roi de la Marche avec une telle incrédulité, un désarroi qui tenait de la pitié. Maedhros et lui se regardèrent un instant droit dans les yeux et peut-être ce Vanya vit que le Fëanorien avait usé aujourd’hui des dernières paroles que sa patience lui accorderait. Détournant le reflet valinorien des yeux de son interlocuteur, qui discourait une fois de plus, Maedhros écouta nerveusement les pas de sa garde rapprochée qui amenait un prisonnier à sa possible dernière demeure.

La tête inclinée vers l’avant, la brise dansant dans sa chevelure, Maedhros fermait maintenant les yeux. Il était épuisé de tous ces mots que ces deux émissaires lui avaient lancés à la figure. À cet instant précis, il aurait voulu être au milieu du champ de bataille, parmi ses hommes et bercé de ce silence propre à ceux qui vont rencontrer la mort. Maedhros était devenu un roi, mais il était avant tout un soldat. Avant tout, un grand frère qui se lèverait et prendrait les armes pour ses frères et sa famille. L’aîné des Fils ne savait que faire de l’avenir des grands royaumes du Beleriand. Il ne voulait pas non plus se prononcer sur le destin de ses cousins d’outre-mer ou des sujets de Thingol et de ‘’ceux qui avaient refusé’’. Maedhros avait fait un serment et chaque goûte de sang de son corps le suppliait de respecter sa promesse. Une finalité simple.

Il y avait certes une bonté apparente aux paroles de cet Araekin, qui prenait la défense des justes, des libres et mêmes des prisonniers. S’il l’avait pu, Maedhros l’aurait bien mis en cage, celui-là aussi. Or, les conséquences d’un tel geste s’avéraient graves et même incertainement graves, peut-être plus qu’il ne le redoutait. Ainsi donc, il se tût et l’écouta baver ses grandes lignes philosophiques, mais… Maedhros en avait eu assez aujourd’hui. Par conséquent, il voulut mettre un terme à ce vacarme qui émanait de la bouche de son interlocuteur, aussi noble fut-il.

Sur le point de lui répondre, le seigneur des lieux leva plutôt la main à la verticale, interrompant aussitôt l’envoyé de Turgon à l’allégeance mystérieuse. Il fit un pas en sa direction et le regarda droit dans les yeux en souriant.

- La séance est terminée.

Les gardes qui étaient postés devant la porte se positionnèrent aussitôt de chaque côté du Vanya, l’invitant clairement à les suivre à l’abri du volcan.

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