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Du Fer Noir pour Burzum

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Sauron
Premier Lieutenant de Morgoth - Seigneur de Tol-in-Gaurhoth
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Sauron


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MessageSujet: Du Fer Noir pour Burzum Du Fer Noir pour Burzum EmptyMer 15 Nov - 14:41

Les yeux clos, assis droit dans le grand trône d’acier du Grand Hall, au sommet de marches noires qui achevaient de conférer à l’endroit et à celui qui y trônait un aspect particulièrement terrifiant, le Premier Lieutenant de Morgoth était plongé dans ses réflexions. La pièce, aussi grande soit-elle, était plongée dans le silence que seuls les crépitements des torches disposées entre les rares et fines fenêtres du Grand Hall venaient troubler. Seul, le Maia Déchu pouvait entendre les paroles de son Maître et Seigneur. Ainsi assis, les yeux fermés et respirant à peine, il avait tout d’une statue, digne continuité du trône dans lequel il siégeait, comme s’ils avaient été façonnés ensemble et en même temps. Soudain, la grande porte à l’extrémité de la pièce s’ouvrit. S’il n’ouvrit les yeux, son visage, impassible, fut parcouru d’un léger tressaillement dont le point de départ se situait entre ses sourcils. Il n’avait pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir qui venait d’entrer… Son pas touchant à peine les pierres noires qui recouvraient le sol lui était aisément reconnaissable. Puis, une voix se fit entendre :

Mon Seigneur ? entendit-il l’appeler. Une voix de femme, égale quoique quelque peu sifflante dû à ses dents de vampire.

Il ouvrit lentement les yeux et les baissa sur Thuringwethil, debout devant les marches qui menaient à son trône et qui s’empressa de s’incliner devant lui. Elle se redressa, ses yeux comme attirés par les prunelles flamboyantes du Seigneur de Tol-in-Gauhroth.

Vous aviez demandé à être prévenu si une nouvelle cargaison nous arrivait… Deux hommes disent avoir trouvé une petite mine exploitable non loin de l’île. Ils rapportent une preuve de ce qu’ils avancent mais ne veulent traiter qu’avec vous…

Sauron nota une pointe d’agacement dans les dernières paroles de sa Messagère. Sans un mot pourtant, il se leva, descendit lentement les marches, passa sans un regard devant la vampire, courbée en une profonde révérence, et ce n’est alors qu’il parla, tout en se dirigeant vers la grande porte du Hall :

Mène-moi à eux.

Une vague de vêtements et de cheveux noirs passa rapidement devant lui pour lui ouvrir le chemin et c’est ainsi qu’ils progressèrent jusqu’à la cour principale où les quelques autres Vampires ainsi que bon nombre d’Orcs et de Loups-Garous, faisaient cercle autour de deux hommes à l’apparence pitoyable et rachitique. Ils portaient chacun un sac de taille moyenne sur leurs dos osseux. Leurs visages étaient crasseux et leurs mains noires comme s’ils les avaient plongé dans un seau rempli de cendres. A son arrivée, un silence de mort se fit instantanément et tous s’écartèrent sur le passage du Seigneur des lieux et de sa messagère, qui balançait aux autres soldats et créatures un regard hautain et presque dédaigneux. Devant les deux étrangers, elle s’arrêta et sourit, dévoilant ses dents pointues qui firent reculer de deux pas l’un des hommes :

Vous êtes en présence de notre Seigneur, Sauron, Maia et Premier Lieutenant de Morgoth, notre Dieu.

Elle fit deux pas vers la gauche pour s’écarter et le laisser passer. Sous son aura terrible et maléfique, les hommes tombèrent à genoux, incapables de parler ou de regarder ailleurs que le visage de ce sombre Seigneur si proche du Noir Ennemi.

Vous m’apportez ce que je recherche…Montrez-moi.

Comme si ses mots avaient débloqué leur faculté de se mouvoir, ils enlevèrent les sacs de leur dos, les ouvrirent et en sortir un minerai noir comme la nuit. Il s’avança et prit le plus gros des deux morceaux qu’on lui tendait. Il l’observa de près et sous tous ses angles pendant un moment qui sembla durer une éternité aux deux étrangers. Autour d’eux, les regards, essentiellement tournés vers Sauron, étaient soit indifférents, soit rempli d’une férocité carnivore pour les Loups et les Orcs… De la chair fraîche…du sang frais…voilà longtemps qu’ils n’y avaient plus goûté, devant se contenter des restes des prisonniers qui pourrissaient dans les profondeurs des cachots de la forteresse ou des quelques créatures qui s’aventuraient trop près de l’île. Soudain, Sauron reporta son attention sur les hommes, leur demandant s’ils retrouveraient l’emplacement de ce minerai et combien il en restait encore :

C’est pas loin mon grand Seigneur !! Tout proche !! Tout proche d’ici !! On vous montre, oui ? On vous montre ??

Sauron répondit d’un imperceptible hochement de tête :

Thurigwenthil vous suivra, accompagnée d’un autre de ses semblables.

Puis il leur tourna le dos, mais, avant de s’en retourner à son trône, il s’arrêta devant sa messagère et lui parla en une langue qui sonna étrangement aux oreilles des deux hommes…Sifflante et froide était-elle… Intrigués, ils tendirent l’oreille mais ne comprirent rien…ni ne virent l’étrange sourire qui se dessina sur les lèvres de la femme en noire. Sauron rentré dans ses quartiers, elle alla vers eux et parla à nouveau dans une langue qu’ils comprenaient :

Après vous, je vous suis… dit-elle en faisant signe à un autre vampire de l’accompagner.
***

Thurigwethil ne se manifesta à nouveau que le lendemain dans le Grand Hall, informant son Seigneur qu’une grande partie du minerai trouvé hier avait été rapporté sur l’île et entreposé dans les forges.

Nous nous relayons pour l’extraire et le rapporter. Une petite mine…insuffisante pour équiper les hordes et le reste des troupes mais suffisante pour votre usage personnel, mon Seigneur…

Elle partit d’un léger rire :

Leur sang…un plaisir que de goûter à nouveau au sang frais…Nous avons donné ce qui restaient d’eux aux Orcs…Ces deux imbéciles croyaient recevoir un paiement pour leur trouvaille…

Le sang coulera bientôt à nouveau…Mais patience car le moment n’est pas encore venu…et je sens que le Maître m’appelle. lui avait-il répondu, le regard perdu vers l’une des fenêtres qui se trouvait orientée dans la direction d’Angband. Thuringwethil buvait ses paroles, le regardant avec des yeux plein d’une dévotion maladive. Il se leva et, prenant sa masse d’arme posée contre le trône, il se dirigea d’un pas leste vers les forges, là où le matériel était entreposé. Aux forges, ils furent rejoints par Draugluin qui s’assit devant la porte, montant la garde. Ses congénères l’avaient rejoint également, intrigués par la présence du Premier Lieutenant de Morgoth dans les forges. Ce dernier contemplait la cargaison ramenée la veille par la Vampire et un de ses camarades.

Ainsi, voilà à quoi ressemble du Fer Noir brut… dit-elle en prenant un morceau entre ses doigts terminées par de longs ongles noirs semblables à des griffes.

Mais nulle réponse ne vint de la part de Sauron car, prenant trois grandes poignées de Fer Noir brut et les plaçant dans un seau lui-même attaché au-dessus d’un feu vif, il commençait à prononcer des paroles dans une langue que, si elle ne la comprenait ni ne la parlait parfaitement, la reconnaissait entre toutes…Celle du Maître…. Elle s’écarta du Maia qui poursuivait de prononcer ses sombres incantations tandis que le métal fondait, sa masse posée sur la lourde table devant lui. La tête penchée en arrière, les yeux clos et les mains ouvertes, paumes vers le plafond, l’atmosphère de la pièce devint de plus en plus lourde…pour finir par devenir irrespirable. Les incantations et la voix de Sauron se répercutaient dans son esprit et l’odeur du Fer Noir fondu était pire qu’un millier de cadavres en putréfaction.

Soudain les paroles cessèrent. Sauron prit le seau et en déversa le contenu dans un grand patron en métal dont Thuringwethil ne pouvait en distinguer la forme exacte. Rapidement, il prit sa masse, en brisa l’extrémité qu’il plaça un instant au-dessus du feu avant de la placer à l’une des extrémités du patron de métal. Il maintint cette position pendant un long moment, prononçant à nouveau de sombres paroles. Puis il ouvrit le patron ; un nuage de fumée noire en sortit. Il plongea sa masse dans un grand seau d’eau glacée puis le reposa sur la table. Muni d’un marteau, il frappa longuement la nouvelle zone forgée pour lui en donner la forme voulue. Enfin, il prit ce qui ressemblait à un petit poignard ainsi qu’un marteau, moins imposant que le précédent. La vampire, curieuse, s’approcha de son Seigneur et distingua des symboles runiques qu’elle n’avait encore jamais vus. La simple vision de ces sombres symboles, combinés aux incantations maléfiques qui, une fois encore, s’élevait de la gorge de Sauron, la fit se sentir si mal à l’aise et prise d’une peur incontrôlable, même pour elle, habituée à côtoyer le sombre Lieutenant, qu’elle dût quitter la forge et rejoindre l’extérieur, où elle attendit que le processus de forge soit terminé aux côtés de Draugluin et des autres loups. Même à l’extérieur, les incantations restaient terriblement audibles. Autour d’elle, les Orcs geignaient, les Loups hurlaient à la mort. Même le puissant Draugluin semblait quelque peu affecté par les travaux du Seigneur des lieux.

Soudain…plus rien…le silence se fit. Tous fixaient la porte de la forge avec impatience et angoisse de voir ce qui allait en ressortir. Lorsqu’elle s’ouvrit, Draugluin fut le premier à voir le résultat du travail de Sauron. Il recula en courbant l’échine et fut imité par tous ceux qui se trouvèrent sur le chemin du Lieutenant de Morgoth. Lorsqu’il passa devant la Vampire, celle-ci s’inclina profondément et c’est ainsi qu’elle ressenti ce que les autres avaient ressenti avant elle…La souffrance…la destruction…la mort…les ténèbres…tout cela transpirait de l’arme que tenait Sauron dans la poigne de sa main droite…Une longue masse, bien plus longue que la précédente, terminée par quatre extrémités pointues parcourues de ces mêmes symboles qu’elle avait pu voir avant que la peur ne la prenne…L’une des légendaires armes du Seigneur Sauron était née…
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